Les 49ers de San Francisco ont fait partie du carré d'as lors des trois dernières années. Mais ils sont repartis de Seattle les mains vides dimanche, toujours à la recherche de leur sixième titre et de leur premier en 20 ans.

Colin Kaepernick a pris la responsabilité de la défaite de 23-17 des siens, dimanche soir. Il serait difficile de le contredire. Un quart-arrière ne peut tout simplement pas commettre trois revirements au quatrième quart et espérer l'emporter.

Manifestement, la stratégie de lancer des passes dans la zone des buts à Michael Crabtree dans les moments décisifs n'est peut-être pas la meilleure... La passe qu'a fait dévier Richard Sherman dans les derniers moments et qui a cloué le cercueil des 49ers était destinée au receveur des Niners. Un jeu qui a beaucoup ressemblé aux trois dernières passes de Kaepernick lors du Super Bowl de l'année dernière.

L'équipe de Jim Harbaugh subira-t-elle des changements importants au cours des prochains mois? Les vétérans Justin Smith, Anquan Boldin et Frank Gore poursuivront-ils l'aventure dans le nord de la Californie?

Smith a déjà dit par le passé que sa carrière tirait à sa fin; Gore aura 31 ans en mai et a un peu ralenti; et Boldin deviendra joueur autonome en mars. Il sera très intéressant de voir si les Niners opteront pour le statu quo ou s'ils préféreront modifier le noyau de leur formation.

On ne sait pas quels joueurs seront de retour à San Francisco, mais on sait que les 49ers feront partie d'une division qui est passée de la plus faible à la meilleure du circuit en l'espace de trois ans. Les Cardinals de l'Arizona ont raté les séries malgré une fiche de 10-6, et les Rams de St. Louis forment une équipe jeune et talentueuse, qui possède deux choix de première ronde - dont le 2e - en vue du prochain repêchage.

Puis il y a bien sûr les Seahawks, qui viennent de prouver qu'ils représentent actuellement la meilleure équipe de la Nationale. Avant de viser un sixième championnat, les 49ers devront d'abord trouver une façon de vaincre ces Seahawks et de retourner au somment de l'Ouest de la Conférence nationale.

Les preneurs aux livres hésitent

Les casinos de Las Vegas ont eu du mal à s'entendre lorsque les deux équipes finalistes ont été connues, dimanche soir. Les Seahawks ont d'abord été établis comme les favoris pour le Super Bowl par un ou deux points, puis ce sont les Broncos de Denver qui l'ont été par un léger écart.

Les Seahawks participeront au deuxième Super Bowl de leur histoire. Ils se sont inclinés 21-10, devant les Steelers de Pittsburgh, il y a huit ans. Pour les Broncos, il s'agira d'une première présence à la «classique» hivernale en 15 ans. L'équipe du Colorado a une fiche de 2-4 en finale.

Peyton Manning se retrouve quant à lui au Super Bowl pour la troisième fois en sept ans. Pas si mal pour un joueur à qui on reproche de flancher lorsque l'enjeu est grand. Et mine de rien, Manning a maintenant remporté deux des quatre matchs éliminatoires qu'il a disputés à Tom Brady et aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

Le 48e Super Bowl sera un choc entre la meilleure attaque de la ligue et la meilleure défense. Entre le groupe de receveurs qui possède le plus de profondeur et le Legion of Boom, qui est probablement la meilleure tertiaire des 10 dernières années.

On comprend les penseurs du Nevada d'être un peu confus.