Les Cowboys de Dallas ont laissé filer des avances substantielles à plusieurs reprises au cours des dernières années. Mais hier, le club de Jerry Jones s'est «surpassé».

Après une demie de jeu, les Cowboys menaient 26-3 et semblaient en voie de servir une correction en règle à des Packers de Green Bay qui continuaient de se chercher sans leur meneur Aaron Rodgers. Mais Jason Garrett et ses hommes ont trouvé le moyen de gaspiller cette avance de 23 points, et se sont finalement inclinés, 37-36, devant le regard incrédule de leurs partisans.

La pire défense de la NFL a accordé cinq touchés en autant de possessions aux Packers en deuxième demie. L'attaque des Cowboys recevra toutefois sa large part du blâme pour la défaite d'hier - et avec raison.

Comme il l'a fait si souvent depuis le début de sa carrière, Tony Romo a flanché au pire moment - en fin de quatrième quart. Le quart-arrière a lancé deux interceptions dans les trois dernières minutes de la rencontre... Pas une, deux!

L'interception de Sam Shields a mis la table pour la série victorieuse des Packers, qui ont pris les devants, 37-36, grâce au touché d'Eddie Lacy alors qu'il restait 1:31 au cadran. Les Cowboys avaient encore le temps d'aller chercher la victoire avec un placement, mais Tramon Williams a fermé les livres en interceptant une passe de Romo.

Encore plus que Romo, ce sont les entraîneurs des Cowboys qui méritent d'être critiqués pour l'effondrement d'hier. Même s'ils étaient en avance, et même si les Packers étaient incapables d'arrêter DeMarco Murray, qui a terminé le match avec 134 verges en 18 courses pour une moyenne de 7,4, les Cowboys n'ont presque pas utilisé leur jeu au sol au quatrième quart.

Garrett a le droit de veto sur tous les jeux offensifs de son équipe, alors on peut présumer que c'était sa décision d'opter pour des passes à profusion. En plus d'écouler trop peu de temps au tableau indicateur, la stratégie a mené à l'interception de Shields. Un choix de jeux inexplicable. D'ailleurs, comme bien des gens, Murray ne semblait pas trop comprendre ce qui se passait dans les dernières minutes...

L'attaque des Cowboys a commis des erreurs cruciales, et leur défense a été lamentable après une bonne première demie. N'enlevons cependant rien aux Packers. Matt Flynn a été efficace au possible dans les 30 dernières minutes de jeu; Lacy a récolté 171 verges d'attaque; et la défense de Dom Capers a réussi plusieurs jeux-clés au retour de la pause.

Grâce à sa spectaculaire remontée, l'équipe de Mike McCarthy reste dans la lutte pour le titre de sa division. La seule bonne nouvelle pour les Cowboys, c'est que les Eagles ont été surpris par les Vikings, au Minnesota. Ils conservent donc des chances de participer aux séries éliminatoires. Mais pas sûr que la confiance règne au Texas.

L'absence du «Gronk»

Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre disputaient leur premier match depuis que Rob Gronkowski s'est déchiré deux ligaments du genou droit, hier. Et l'absence de l'ailier rapproché n'a pas tardé à se faire sentir.

On le sait, Gronkowski est particulièrement efficace près de la zone payante, et c'est précisément l'incapacité des Patriots à terminer le travail à la porte des buts qui a mené à leur défaite de 24-20 contre les Dolphins.

La première série en attaque des Pats a totalisé 16 jeux, mais s'est terminée avec un placement de 22 verges de Stephen Gostkowski. Tom Brady a orchestré une autre longue série de 15 jeux au début du quatrième quart, mais encore là, les Patriots ont dû se contenter d'un placement de Gostkowski (23 verges).

C'est toutefois en fin de match que l'absence du «Gronk» a le plus fait mal à Bill Belichick et sa bande. Tirant de l'arrière par quatre points, ils ont eu quantité de chances de marquer le touché de la victoire près de la zone des buts, mais ils ont échoué chaque fois. Le dernier jeu de leur série de 13 a été l'interception du demi de sûreté Michael Thomas avec deux secondes à jouer.

Sans Gronkowski et les recrues Aaron Dobson et Kenbrell Thompkins, les Pats ne comptaient sur aucune menace pour la longue passe. Ils ont donc été contraints d'utiliser un jeu de courtes passes, comme ils le font si souvent. Sauf que cette fois, les touchés n'ont pas été assez nombreux, au grand plaisir de Peyton Manning et des Broncos, qui conservent ainsi le premier rang de l'Américaine.

Il s'agissait de la troisième victoire de suite des Dolphins, qui, eux, demeurent au plus fort de la course pour la dernière place donnant accès aux séries dans l'AFC. Peu de gens s'attendaient à les voir terminer la saison en force à la suite de la controverse impliquant Richie Incognito et Jonathan Martin. Une grande partie du mérite revient à l'entraîneur-chef Joe Philbin et au quart Ryan Tannehill, qui a été très bon, hier.