Le descripteur Joe Buck et l'analyste Troy Aikman, du réseau FOX, ont parfaitement résumé le match d'hier après-midi entre les Packers de Green Bay et les Bengals, à Cincinnati. Une rencontre qui a été de loin la plus captivante de cette jeune saison.

«On peut couvrir les activités de la NFL pendant très longtemps sans voir un tel match», a dit Buck. «Par où commencer? Il y a eu de tout dans ce match», a poursuivi Aikman.

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Commençons par le début, tiens. Les Bengals ont commencé leur après-midi comme des champions, lorsqu'Andy Dalton a orchestré une série de 10 jeux pour 80 verges qui s'est terminée par le troisième touché de la saison de la recrue Giovani Bernard. L'élément à retenir de cette série? A.J. Green n'a pas attrapé une seule passe, signe que l'attaque des Bengals n'est plus aussi dépendante de son as receveur.

Les Bengals ont repris le ballon à la ligne de 2 verges des Packers dès le jeu suivant après un échappé de Jeremy Ross. BenJarvus Green-Ellis a rapidement inscrit un majeur, et les Bengals semblaient se diriger vers une victoire sans appel.

Mais les Bengals ont ensuite commencé à jouer comme les Bengals d'antan. Leur attaque a commis un revirement à chacune de ses quatre séries suivantes, ce qui a ouvert la porte à une remontée des Packers.

Notons le spectaculaire jeu de Clay Matthews, qui a plongé pour faire perdre le ballon à Green-Ellis derrière la ligne d'engagement. M.D. Jennings a cueilli l'objet avant d'inscrire un touché de 24 verges qui portait la marque à 14-10.

Si les Bengals n'ont pas laissé filer la victoire en donnant le ballon à quatre reprises, vous aurez deviné que c'est grâce à leur défense, qui a limité les dégâts. Aaron Rodgers et l'attaque des Packers n'ont marqué aucun touché à la suite des revirements des Bengals. Le touché de Jennings et trois placements de Mason Crosby ont tout de même permis aux Packers de terminer la première demie en avance de 16-14.

Une défense opportuniste

C'est une décision douteuse des arbitres qui a mené au premier touché offensif des Packers au troisième quart. Reggie Nelson a écopé d'une pénalité de 15 verges pour avoir plaqué Rodgers, ce qui a permis aux hommes en vert et jaune de poursuivre une série qui aurait dû être terminée. D'autant plus que Dalton a encaissé un plaqué très similaire quelques minutes plus tard sans qu'il n'y ait de pénalité.

Les Packers ont marqué un autre touché pour gonfler leur avance à 30-14, et on croyait tous que le chien des Bengals était mort. Après qu'ils eurent accordé 30 points sans riposte, comment pouvait-il en être autrement?

Eh bien, non! La jeune troupe de Marvin Lewis a plutôt multiplié les jeux cruciaux afin de revenir de l'arrière et de l'emporter. A.J. Green et Marvin Jones ont marqué des touchés de 20 et 11 verges, puis alors que la marque était de 30-27, la défense de Mike Zimmer a élevé son niveau de jeu d'un autre cran.

Sur un quatrième essai avec moins d'une verge à franchir, le demi offensif Johnathan Franklin a été plaqué solidement et a perdu le ballon, récupéré par Nelson. Ce dernier a toutefois échappé le ballon à son tour, mais son coéquipier Terence Newman l'a saisi avant de filer vers la zone des buts. Un touché de 58 verges qui redonnait les devants aux Bengals, 34-30, avec moins de 4 minutes à jouer.

Les Packers se sont rendus jusqu'à la ligne de 20 des Bengals lors de leur série suivante, mais la ligne défensive de ces derniers a fermé les livres en rabattant ses deux dernières passes.

La défense des Bengals a terminé son après-midi avec 4 revirements et 4 sacs, et a limité Rodgers à 244 verges de gains par la voie des airs. Le quart a également été victime de 2 interceptions pour la première fois en 41 matchs. Les ailiers défensifs Carlos Dunlap et Michael Johnson ont été dominants au quatrième quart.

Rodgers terminera-t-il la saison?

Les Bengals ont encore des choses à corriger avant d'être considérés comme de sérieux aspirants au Super Bowl. Dalton devra être plus constant et Marvin Lewis devra prendre de meilleures décisions, notamment. Par exemple, pourquoi l'entraîneur-chef a-t-il opté pour une transformation simple après le touché de Green, alors que son équipe perdait 30-20?

Cela dit, les Tigrés viennent de démontrer qu'ils sont très près d'intégrer l'élite du circuit Goodell. Ils ont fait preuve d'une belle force de caractère en surmontant un déficit de 16 points, eux qui auraient plutôt croulé sous la pression il n'y a pas si longtemps.

Du côté des Packers, leur défense joue mieux qu'au cours des deux dernières saisons, et leur jeu au sol est enfin productif. Mais au bout du compte, leurs espoirs reposent encore sur les épaules de Rodgers. Et s'il n'est pas mieux protégé par sa ligne offensive, il est peu probable qu'il disputera les 16 matchs des siens.

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