La liste des joueurs des Alouettes qui se sont blessés, samedi, est encore plus longue qu'on le croyait à l'origine. Ce sont finalement huit joueurs qui sont tombés au combat lors de la défaite contre les Roughriders, à Regina.

On en saura davantage mardi quant à la gravité des blessures des joueurs en question, mais l'entraîneur-chef Jim Popp a déjà indiqué que la plupart d'eux seraient incapables d'affronter les Lions de la Colombie-Britannique, jeudi soir, au stade Percival-Molson.

«Ça ne donne rien de faire des cachettes, ils ne joueront probablement pas. La majorité d'eux - et peut-être même les huit joueurs - ne pourront jouer. On n'a toutefois pas encore obtenu de diagnostic des médecins quant à la sévérité des blessures», a déclaré Popp après l'entraînement de l'équipe lundi.

Anthony Calvillo (tête), Josh Bourke (genou), Kyries Hebert (genou), Brandon London (tête), Martin Bédard (épaule), Mike Edem (épaule), Jonathan Beaulieu-Richard (cheville) et Bryn Roy (genou) ne se sont pas entraînés.

«Tous ces joueurs rencontreront un médecin aujourd'hui [lundi] ou demain [mardi]. On pourra ensuite faire une mise à jour sur la nature des blessures et la durée des absences », a ajouté Popp, qui ne se souvenait pas d'avoir vu autant d'éclopés dans son équipe.

«En comptant ces 8 joueurs, il y en a maintenant 22 sur notre liste de blessés», a-t-il souligné.

Calvillo, Bourke et Hébert n'étaient pas présents au stade Hébert lundi, tandis que London, Bédard et Edem ont regardé l'action sans y participer, tout comme Brandon Whitaker, qui a raté les deux derniers matchs en raison d'une blessure à une épaule. Il n'est toutefois pas impossible que Whitaker effectue un retour au jeu contre les Lions.

En plus de leur spécialiste des longues remises, Martin Bédard, les Alouettes ont maintenant perdu 7 de leurs 12 joueurs réguliers qui ont commencé la saison en attaque, et 3 de leurs 12 en défense.

«C'est assez inhabituel. On n'aime jamais voir des joueurs se blesser, mais on pratique un sport violent», a rappelé Bédard.

En raison du calendrier, il serait très étonnant de voir les nombreux blessés des Oiseaux revenir au jeu face aux Lions. De un, seulement cinq jours se seront écoulés depuis le match en Saskatchewan. De deux, le match suivant de l'équipe n'aura lieu que le 3 septembre, soit 12 jours après celui de jeudi. Ce sera donc l'occasion idéale de donner un répit aux troupes.

Deux quarts contre les Lions?

Si Calvillo est incapable d'affronter les Lions, Popp a dit qu'il était possible que Josh Neiswander et Tanner Marsh se partagent le travail derrière le centre.

«Je sais que Neiswander n'a pas beaucoup joué, mais c'est sa troisième saison avec l'équipe. On a donc hâte de voir ce dont il est capable. On aime également beaucoup ce qu'on voit de Tanner», a commenté le pilote.

Neiswander a vécu son baptême de feu lorsqu'il a remplacé Calvillo à compter du deuxième quart contre les Roughriders. Il n'a réussi que 40% de ses passes et a terminé le match avec aucune passe de touché et deux interceptions.

«Je pense que j'ai pris des décisions correctes dans l'ensemble, mais on peut toujours faire mieux. J'ai commis deux revirements et je devrai éviter d'en commettre à l'avenir. Il y a également quelques autres passes que j'aurais préféré ne pas lancer», a commenté Neiswander, qui devrait être plus à l'aise à son deuxième match en carrière.

«Il n'y a rien comme l'expérience de jeu, alors c'est bien d'avoir enfin pu disputer un match régulier. Je suis excité en vue du prochain», a-t-il dit.

Pas de système parfait

La blessure de Calvillo a relancé le débat au sujet de l'absence d'une valeur sûre au poste de quart réserviste chez les Alouettes. Selon Popp, il est toutefois très difficile de connaître la qualité d'un quart sans l'avoir vu jouer.

«Je ne crois pas qu'on puisse identifier un quart d'avenir avant de le voir en action et qu'il commence à gagner des matchs, a estimé le directeur général. J'ai toujours dit que je ne me souciais pas de notre prochain quart-arrière. Je veux plutôt que notre quart régulier soit sur le terrain.»

Popp ne croit pas qu'il existe une formule établie afin d'assurer l'avenir à la position la plus importante d'une équipe.

«Il n'y a pas de système parfait pour assurer une succession. On a été très gâtés à Montréal avec Tracy Ham et Anthony. L'un d'eux fait partie du Temple de la renommée, et l'autre en fera partie un jour. Et ces deux joueurs ont rarement raté des matchs.»