Mike Miller a finalement choisi de demeurer avec les Alouettes, même s'il ne dirigera plus l'attaque, un rôle qui reviendra maintenant à Doug Berry. Du moins, Miller a parlé vendredi comme quelqu'un qui prévoyait rester au sein de l'organisation.

«Je suis encore très heureux d'être ici. J'aime les gens avec lesquels je travaille, ainsi que les joueurs», a-t-il déclaré, lui qui occupera dorénavant un rôle plus effacé.

Miller a dit qu'il n'avait pas eu de difficulté à prendre une décision au sujet de son avenir. «Je suis un gars qui se présente au travail et je pense que je suis capable de bien faire dans n'importe quel rôle», a-t-il déclaré.

Quelques minutes plus tard, Jim Popp a répété que l'organisation voulait que Miller reste avec l'équipe. Il a toutefois précisé que ce n'était pas encore chose faite.

«On débat encore de certaines choses, mais on veut qu'il soit ici, a dit le nouvel entraîneur-chef. Il veut être ici, et on veut qu'il soit ici, alors tout devrait s'arranger.»

Or, même si Berry est le nouveau responsable de l'attaque, Miller conservera son titre de coordonnateur offensif, ce qui est fort probablement une première dans l'histoire du football professionnel...

«Doug supervise l'attaque, et Mike a encore le titre de coordonnateur», a répondu Popp lorsqu'on lui a demandé qui était le coordonnateur offensif du club.

On pourrait s'interroger longtemps au sujet de cette situation aussi loufoque qu'incongrue, mais toutes les personnes concernées assurent être satisfaites de l'arrangement.

«Doug est maintenant la voix qu'on écoutera en attaque, mais je suis très heureux de savoir que Mike restera ici. Il possède beaucoup de connaissances et il connaît bien cette attaque», a commenté Anthony Calvillo.

«Mike a été très réceptif dès son arrivée avec l'équipe. On partage le même bureau, alors on discute souvent ensemble. Il a toujours dit qu'il voulait apprendre le jeu de la LCF, et j'estime qu'il a beaucoup progressé jusqu'à maintenant», a dit Berry, qui a plaidé auprès de Popp afin que Miller demeure chez les Alouettes.

«J'ai fermement conseillé à Jim de garder Mike avec l'équipe, car c'est un bon entraîneur et il travaille bien avec Anthony et nos autres quarts-arrière», a expliqué Berry, qui a assuré que la situation entre Miller et lui n'était pas inconfortable.

«Ce n'est pas tant avec Mike, c'est plutôt la position dans laquelle je me retrouve qui est inconfortable. Ce n'est pas pour occuper ce poste que je suis venu ici. J'espérais plutôt que ça m'ouvrirait des portes pour l'année prochaine», a candidement avoué Berry, qui a été embauché à titre de consultant par les Alouettes, l'hiver dernier.

Les mains liées?

Plus le temps passe, plus on en apprend au sujet de Dan Hawkins. L'ancien entraîneur-chef était notamment beaucoup plus impliqué dans l'attaque qu'on ne le croyait.

«Avant même le début du camp d'entraînement, certains nouveaux éléments que privilégiaient Dan ont été incorporés à notre attaque. On croyait que c'était afin de la bonifier, mais c'est plutôt devenu la base de notre attaque», a raconté Popp, hier.

«On pense que sous la direction de Jim, nos entraîneurs pourront maintenant faire leur travail et nous apprendre des choses», a lancé Calvillo.

«Mike aura davantage la chance d'émettre ses opinions sur ce que notre attaque devrait ou ne devrait pas faire, et ce sera la même chose pour Doug», a ajouté le quart-arrière.

Miller a refusé de dire s'il avait été libre de diriger l'attaque comme bon lui semblait sous les ordres de Hawkins. «Je préférerais ne pas commenter ce sujet.»

Selon le vétéran John Bowman, les coordonnateurs de l'équipe ne devraient toutefois plus avoir à vivre cette situation. L'ailier défensif faisait partie des Oiseaux lorsque Popp était l'entraîneur-chef en 2007. «Jim sait déléguer et laisser les autres entraîneurs de l'équipe faire leur travail», a-t-il noté.

Whitaker devrait s'absenter

Blessé à une épaule à la fin du match du 25 juillet contre les Eskimos d'Edmonton, Brandon Whitaker n'affrontera probablement pas les Argonauts de Toronto, jeudi prochain, au stade Percival-Molson.

«Je suis un peu amoché, mais ça fait partie du football. On réévaluera la situation dans quelques jours», a commenté Whitaker, qui n'a toutefois pas voulu écarter la possibilité de disputer la rencontre contre les Argos.

Si Whitaker doit s'absenter, les Canadiens Jerome Messam et Steven Lumbala se partageront le travail dans le champ arrière.