C'est maintenant officiel, Tim Tebow fait partie des Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Il retrouvera ainsi Josh McDaniels, coordonnateur offensif du club, qui l'a repêché en première ronde lorsqu'il dirigeait les Broncos de Denver.

En raison du facteur McDaniels et de la propension de Bill Belichick à aller à contre-courant de ce qui se fait dans la NFL, il n'est pas étonnant que les Pats aient consenti un contrat de deux saisons à Tebow. N'allez cependant pas croire qu'il deviendra le réserviste de Tom Brady...

Ce job demeurera plutôt celui de Ryan Mallett, un jeune quart outillé pour devenir un partant dans la NFL. Derrière le centre, Tebow sera probablement utilisé occasionnellement dans des situations de troisième ou de quatrième essai avec quelques verges à obtenir. Son apport pourrait être plus important à la position de centre-arrière ou d'ailier rapproché, par exemple.

Le problème principal lorsqu'il est question de Tebow, c'est qu'une équipe doit pratiquement avoir deux livres de jeux s'il est l'un de ses quarts-arrière. Ses qualités de passeur sont à ce point déficientes qu'il doit d'abord et avant tout connaître du succès au sol. Et aucune équipe n'est prête à charcuter son livre de jeux afin de s'adapter à lui.

La bonne façon de l'utiliser

Mais Tebow peut certainement aider une équipe à gagner. On l'a bien vu avec les Gators de l'Université de la Floride, puis avec les Broncos de 2011. Personne ne peut nier qu'il est un gagnant. Le défi est de trouver la bonne façon de l'utiliser, car ce n'est assurément pas comme quart partant qu'il a de l'avenir dans la NFL. Heureusement pour lui, il n'y a pas meilleure équipe que les Patriots pour soutirer le maximum de ce joueur atypique.

Belichick raffole des ailiers rapprochés et des joueurs polyvalents. Il recherche des joueurs intelligents, prêts à se sacrifier pour le bien de l'équipe et capables de réussir des jeux importants aux moments déterminants.

En défiant toute logique avec sa sélection de Tebow au repêchage de 2010, McDaniels a pris un pari qui, au bout du compte, lui aura coûté son poste au Colorado. Il aura maintenant l'occasion de démontrer que sa décision n'était pas aussi insensée qu'on le croyait.

Pour Tebow, c'est l'occasion idéale de se redéfinir comme joueur, au sein d'une équipe où les préjugés n'ont pas leur place et dans laquelle les approches conventionnelles n'ont aucun poids. Si ça ne fonctionne pas avec les Pats, Tebow devra peut-être accepter l'invitation des Alouettes ou du Beef d'Omaha. Ou encore changer de carrière. Le Parti républicain, quelqu'un?

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