La Ligue de football américain (NFL) s'est associée lundi avec le conglomérat industriel General Electric (GE) pour définir un programme de diagnostic et de traitement des blessures et dommages au cerveau liés à la pratique de la discipline, de plus en plus décriée.

Le montant de ce programme de recherche, qui devrait durer quatre ans, est de 60 millions de dollars.

«Notre connaissance du cerveau est bien inférieure à celle de presque tous les autres organes», a rappelé Jeff Immelt, le patron de GE, spécialisé notamment dans l'imagerie médicale.

«Avec ce programme, nous allons faire avancer la recherche et l'appliquer aux blessures liées au sport, mais aussi aux blessures de ce type reçues par les militaires ou encore pour les victimes de maladies neurodégénératives», a-t-il précisé.

La question de l'impact du football américain sur la santé des joueurs et notamment des commotions cérébrales à répétition inquiète les responsables de la NFL.

Des études récentes ont démontré que les joueurs à la retraite développaient souvent de sérieux problèmes au cerveau, allant jusqu'à des tendances dépressives et mêmes suicidaires.

Le suicide en mai 2012 à 43 ans de Junior Seau, un défenseur extrêmement populaire pendant ses vingt saisons en NFL, a retenu l'attention du grand public. Une équipe médicale, après avoir disséqué son cerveau donné par la famille, a constaté qu'il souffrait d'une maladie neurodégénérative qui avait détérioré les cellules de son cerveau (encéphalopathie traumatique chronique).

L'Université de Harvard va lancer une vaste étude sur la santé mentale et physique des footballeurs américains grâce à une enveloppe de 100 millions de dollars allouée par le syndicat des joueurs de NFL (NFLPA).