Si un quart de la NFL doit avoir remporté un Super Bowl pour être considéré dans l'élite, Joe Flacco ne correspond pas à la description.

Mais si on se base sur la durabilité, les victoires et les présences en éliminatoires, il y a peu de ses pairs qui ont une aussi belle feuille de route.

À l'approche du match de dimanche soir à Pittsburgh entre les Steelers (6-3) et les Ravens (7-2), Flacco est sur le point d'effectuer son 74e départ de suite pour ces derniers. Il n'a jamais raté de match depuis qu'il a été repêché, en 2008, et il a aidé à faire des Ravens la seule équipe à accéder aux éliminatoires à chaque saison depuis quatre ans. Il est le seul quart de l'histoire de la NFL à y mener son club à ses quatre premières saisons.

«Nous avons toujours tenu Joe dans la plus haute estime, a dit l'entraîneur des Ravens John Harbaugh. Nous croyons tous en lui, et nous sommes emballés de pouvoir dire qu'il est notre quart.»

En incluant les éliminatoires, Flacco a gagné plus de matchs depuis quatre ans et demi, 63, que tout autre quart. Parmi ces victoires, il y en a deux par remontées face aux Steelers, dont le gain de 23-20 au Heinz Field, l'an dernier, quand Flacco a rejoint Torrey Smith sur 26 verges pour un touché, avec huit secondes à disputer au match.

Depuis le début de la saison 2008, seuls Eli Manning (129) et Phillip Rivers (105) ont amorcé plus de matchs d'affilée comme quarts. Tom Brady est loin au quatrième rang, avec 57 départs consécutifs.

«Ça ne fait quand même pas si longtemps que je joue, mais vous voulez être là à tous les matchs pour vos coéquipiers, a mentionné Flacco. Vous voulez faire tout ce qui est possible pour être là à chaque match.»

Sans faire vraiment la comparaison avec les 2632 matchs de suite de Cal Ripken, avec les Orioles, on peut se demander si Flacco est déjà passé près de ne pas jouer.

«Le plus difficile a été avant le match éliminatoire où nous avons battu les Patriots (en janvier 2010), a dit Flacco, évoquant une sérieuse contusion à la hanche et à la cuisse. Je n'ai jamais pensé que j'allais devoir rater le match, mais c'était vraiment pénible de se déplacer cette semaine-là.»

Dans ce match, Flacco a surtout remis le ballon au demi offensif Ray Rice, qui a fourni 159 verges dans un gain de 33-14. Mais il y a eu d'autres matchs où sa charge de travail a été beaucoup plus grande, comme la semaine dernière face aux Raiders - Flacco s'est d'ailleurs reposé au quatrième quart, dans un gain facile de 55-20. Il y a eu plein de dimanches où il a été durement plaqué mais à chaque fois, il s'est relevé pour continuer.

«Joe est coriace et très fort physiquement, mais notre but est d'empêcher qu'il se fasse frapper, dit Rice. C'est une source de fierté pour nous. Mais quand ça arrive, il est toujours prêt à se relever et à retourner dans le feu de l'action. Ça en dit long sur lui.»