La séance d'entraînement des Eskimos d'Edmonton au Rogers Centre de Toronto s'est conclue sous un tonnerre d'applaudissements, samedi, alors que les trois quarts de l'équipe ont réussi à envoyer le ballon sur la barre horizontale du poteau des buts avec des lancers à partir de la ligne de 55 verges.

Le vétéran Kerry Joseph a quitté le terrain avec un large sourire, en disant à ses coéquipiers que c'était un «signe».

Peu importe, l'athlète de 39 ans s'amène dans la demi-finale de l'Est contre les Argonauts de Toronto avec un historique impressionnant.

Joseph a porté les couleurs des Cowboys de McNeese State, des Bengals de Cincinnati, des Redskins de Washington, des Monarchs de London, du Fire de Rhein, des Seahawks de Seattle, des Renegades d'Ottawa, des Roughriders de la Saskatchewan, des Argonauts et des Eskimos.

Chez les professionnels, il a agi comme quart, comme demi-inséré et comme demi de sûreté. Il a été célébré, échangé, et ignoré.

Joseph a déjà fait partie de l'élite de la LCF, soulevant la coupe Grey et étant élu joueur par excellence en 2007. Mais il a également été mis sur le carreau pendant toute une saison.

Ce n'est donc pas surprenant que de jeunes joueurs comme le secondeur J.C. Sherritt se tournent vers lui lorsqu'ils ont besoin de conseils.

«Je demande l'avis de Kerry sur beaucoup de choses qui n'ont parfois aucun lien avec le football, a déclaré Sherritt. Il a vécu tellement de choses... Si j'ai des questions sur le jeu, les contrats, les finances, la vie en général, c'est à lui que je m'adresse.»

Joseph obtiendra le départ samedi aux dépens du jeune Matt Nicholls, qui s'est attiré les éloges de ses entraîneurs à la suite de ses performances contre les Alouettes de Montréal et les Stampeders de Calgary dans le dernier droit de la saison régulière.

Nicholls est le futur. Mais Joseph possède l'expérience du passé.

«L'expérience de Kerry est vraiment un de nos meilleurs atouts, a déclaré l'entraîneur-chef des Eskimos Kavis Reed. Mais nous devons vraiment connaître de meilleurs débuts de matchs.

«Au cours des dernières semaines, notre équipe a connu de lents départs, ce qui fait que nous avons souvent eu à venir de l'arrière.»

Edmonton n'a pas encore inscrit de touché sur sa première séquence à l'attaque cette saison. Mais Reed évoque que si les Eskimos gagnent le tirage au sort, ils vont demander de commencer le match avec le ballon.

«Si on a l'occasion de leur faire mal dès le début, on devra en profiter», a mentionné Joseph.

Les Eskimos (7-11) ont battu Toronto (9-9) lors de leurs deux affrontements cette saison, mais ont perdu cinq matchs de suite après avoir défait les Argonauts 26-17 le 27 août dernier, avant de terminer la campagne en remportant seulement deux de leurs 10 dernières rencontres.