Avec l'expérience londonienne toujours fraîche à sa mémoire, Tom Brady se prépare à une foule très bruyante pour son retour dans la capitale britannique.

Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre (4-3) disputeront un deuxième match en quatre ans à Londres, dimanche, quand ils affronteront les Rams de St. Louis (3-4) au Wembley Stadium, le mythique domicile de l'équipe nationale de soccer d'Angleterre.

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«C'était bruyant la dernière fois, a dit Brady vendredi, se rappelant de la victoire de 35-7 des siens contre les Buccaneers de Tampa Bay en 2009. Vous ne savez pas vraiment quand ils s'exprimeront, alors vous devez vous préparer à jouer avec un bruit de foule ou sans.»

Une salle comble de plus de 80 000 spectateurs est prévue pour ce sixième match de la NFL à Wembley.

Les Patriots sont arrivés à Londres vendredi matin, trois jours après que les Rams se soient envolés pour l'Angleterre. Même si aucun entraînement n'était à l'horaire pour vendredi, l'entraîneur-chef, Bill Belichick, a déclaré que l'équipe avait encore beaucoup de travail à faire.

«Nous ferons ce que nous croyons être en mesure de faire, a dit Belichick. C'est un peu une journée de transition pour nous. Normalement, on est en plein milieu de la nuit, mais là, c'est le petit matin. Alors on tente d'écouler la journée normalement et de dormir cette nuit, en souhaitant que nos horloges biologiques seront rétablies (samedi).»

Pour Brady, la clé cette semaine sera de tenter de garder les choses aussi normales que possible.

«La plus importante chose à faire est d'utiliser les prochains jours pour se préparer et non pas de se laisser distraire par tout ce dont Londres a à offrir, a-t-il précisé. Nous ne sommes pas en vacances.»

Non seulement est-ce un voyage d'affaires, mais il est très important.

«Ce match en est un critique pour notre saison. Si on peut porter notre fiche à 5-3, ce serait acceptable», a dit le quart des Pats, qui bénéficieront d'une semaine de congé par la suite.

Comme Brady, Belichick ne pense qu'au football. Quand on lui a demandé l'impact que ce match pouvait avoir sur le football outre-mer, l'entraîneur des Pats ne semblait pas entiché par la discussion. «Je n'en ai aucune idée» a-t-il laconiquement répondu.

Quelques minutes plus tard, quand on lui a parlé du racisme au soccer, sujet chaud en Grande-Bretagne au cours des dernières années, Belichick a été tout aussi sec.

«Je ne connais absolument rien au sujet de la ligue de soccer ici», a-t-il dit de son habituel ton monotone.

Son avis sur une équipe en permanence à Londres?

«Ouais, je ne suis pas vraiment certain, a répondu Belichick. Je tente seulement de diriger l'équipe qui m'embauche. Je ne sais pas vraiment quoi que ce soit au sujet du reste.»

Mais si vous voulez parler de football - américain -, vous en obtiendrez beaucoup plus, bien que rien de bien incisif.

«Les Rams représentent plusieurs défis. Ils sont très bons défensivement. Ils sont rapides et mettent beaucoup de pression sur les quarts adverses. Ils font de bonnes couvertures et disposent de plusieurs bons demis de coin, a analysé Belichick. Offensivement, leurs demis sont très talentueux, ils ont des receveurs explosifs et sont bons sur les unités spéciales. Ils sont bons dans toutes les facettes du jeu.»