On sait tous que les Packers devraient avoir une victoire de plus en banque, mais la réalité, c'est qu'ils ont une fiche de 2-3. Et demain soir, ils se mesureront à l'équipe qui impressionne le plus en ce début de saison, les Texans, à Houston.

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Les Packers sont-ils déjà cuits? C'est la question qui est revenue le plus souvent lors de notre clavardage de mercredi. L'équipe du Wisconsin est trop talentueuse pour qu'on l'enterre aussi vite. Mais l'inquiétude au pays des cheeseheads est justifiée.

Après une saison désastreuse, la défense de Dom Capers joue pourtant mieux, se situant au milieu dans la plupart des catégories importantes. L'arrivée des recrues Nick Perry, Jerel Worthy et Casey Hayward (les trois premiers choix du club) a renfloué l'unité. Tramon Williams joue beaucoup mieux qu'en 2011, et Charles Woodson a toujours eu le profil d'un demi de sûreté, alors son changement de position n'a causé aucun problème. En somme, la défense joue relativement bien.

C'est du côté de l'attaque qu'il faut regarder afin d'expliquer ce début de saison inégal. Pour être plus précis, c'est la ligne offensive qui ne fait pas le boulot. C'est d'ailleurs un fléau dans la NFL: les attaques des Packers, des Eagles, des Bears, des Steelers, des Cowboys et des Cardinals, pour n'en nommer que quelques-unes, sont toutes hypothéquées par des lignes inconstantes et vulnérables.

La blessure de Greg Jennings n'aide évidemment pas. N'importe quelle équipe se ressentira de l'absence de son premier ailier espacé, y compris celle qui compte sur le meilleur groupe de receveurs. Donald Driver est sur ses derniers milles (3 attrapés) et Jermichael Finley tarde à devenir l'ailier rapproché auquel on s'attendait, mais aucune autre équipe ne possède autant de cibles de choix que les Packers.

Or, en plus de devoir composer avec une ligne suspecte, on demande à Aaron Rodgers et ses receveurs de produire sans qu'il y ait une réelle menace au sol. La blessure à un pied de Cedric Benson, qui ne reviendra pas au jeu avant décembre, compliquera encore un peu plus la situation.

C'est bien sûr le jeu de Rodgers qui dictera le genre de saison que connaîtront les Packers. Rodgers joue bien, mais pas tout à fait au même niveau qu'à ses quatre premières saisons dans le rôle de quart partant. Il a lui-même dit qu'il commettait trop d'erreurs, il y a quelques jours.

La moyenne de verges par passe tentée (6,91) de Rodgers est notamment inférieure à celles des dernières années (9,25 en 2011, 8,26 en 2010 et 8,2 en 2009). Les difficultés de la ligne devant lui y sont évidemment pour beaucoup, mais le joueur par excellence de 2011 devra trouver une façon de réussir plus de longs jeux. C'est la clé des succès des Packers.

Malgré son début de saison décevant, l'équipe de Mike McCarthy devrait réussir à se classer pour les éliminatoires. Il y a trop de joueurs talentueux pour qu'il en soit autrement.

Pour ce qui est de gagner le Super Bowl, c'est une autre histoire. Grands favoris pour remporter un deuxième titre en trois ans il y a à peine un mois, les Packers ne font actuellement pas partie des principaux aspirants. Prouveront-ils le contraire, demain soir, au Reliant Stadium? Afin d'y parvenir, on leur suggère de porter une attention particulière au numéro 99. Quel joueur que ce J.J. Watt!

Mal parti pour les Steelers

Ça ne va pas mieux pour l'autre équipe qui a participé au Super Bowl d'il y a deux ans. Pour la troisième fois de la saison, les Steelers ont échappé un match qu'ils menaient au quatrième quart, jeudi soir, et se retrouvent avec la même fiche que les Packers (2-3).

La défense de Dick LeBeau est en transition et ne réussit plus assez de jeux clés, et même si Ben Roethlisberger n'a jamais aussi bien joué, l'attaque est ralentie par un jeu au sol médiocre et une ligne qui est déjà amputée de trois de ses cinq joueurs réguliers.

Si Troy Polamalu ne revient pas au jeu rapidement, la saison risque d'être longue à Pittsburgh. Une petite statistique pour ceux qui estiment que le demi de sûreté est surévalué: depuis 2007, la fiche des Steelers est de 48-17 lorsque Polamalu joue, et de 9-11 lorsqu'il ne joue pas. C'est la définition d'un joueur d'impact.