Les Alouettes de Montréal ont signé un important gain face aux Argonauts de Toronto. Mais on refuse de s'emballer dans le camp montréalais.

«Nous savons que cette partie ne nous a rien garanti, n'a pas manqué de préciser l'entraîneur-chef Marc Trestman. Elle ne nous a pas garanti de championnat, elle ne nous a même pas garanti un laissez-passer pour la première ronde des séries. Si on pense plus loin que le match de vendredi prochain (à Hamilton), on n'a pas la tête au bon endroit. On devra affronter une équipe qui vient d'encaisser une dure défaite (34-12 contre Winnipeg) et tout le monde est encore dans le coup dans l'Est.»

Fidèle à son habitude, Trestman a rappelé que les Alouettes n'avaient qu'une chose en tête.

«On tente d'être la meilleure équipe possible. Oui, cette victoire nous permet d'avoir une avance de quatre points au classement, mais ça ne veut absolument rien dire. Il reste beaucoup trop de matchs à jouer et il est beaucoup trop tôt pour penser à autre chose que de bien se reposer (dimanche) soir et de se concentrer sur Hamilton le plus rapidement possible.»

Si on ne s'emballe pas, on a tout de même senti que les joueurs étaient fiers de la performance offerte.

«Je pense que c'est notre meilleure performance de la saison, a lancé Marc-Olivier Brouillette. D'avoir vu notre défensive et nos unités spéciales élever leur jeu d'un cran comme elles l'a fait dans un match si important pour le classement, c'est ce qui me satisfait le plus.»

«Ce qu'on voulait faire, c'était de garder notre calme, a pour sa part indiqué Anthony Calvillo, qui a franchi le cap des 77 000 verges en carrière grâce à sa performance de 315 verges par la passe. Je suis très fier des gars: on n'a pas embarqué dans le jeu des Argos et on quittait rapidement les discussions qu'ils ont amorcées. Nous avons exécuté nos jeux. Nous avons laissé notre performance parler pour nous. Maintenant, on doit continuer de faire ça pour les six prochains matchs.»

Calvillo a pu profiter du retour au jeu de Brandon London, absent lors des deux derniers matchs. London a capté cinq passes pour des gains de 118 verges, le plus haut total chez les receveurs des Alouettes. On sent que l'attaque montréalaise bénéficie grandement de la présence de London, qui vient ajouter au coefficient de difficulté que représente le jeu aérien des Alouettes, qui comptent déjà sur Jamel Richardson et S.J. Green, les «Twins Towers».

«Brandon est un receveur bourré de talent, a dit Trestman. Il est difficile de se démarquer, car on fait exprès de disperser les passes, afin que les défensives adverses ne puissent pas se concentrer sur un receveur en particulier. Mais Brandon fait le maximum avec les passes qui sont lancées vers lui.»

Green, meneur de la LCF avant la rencontre, a connu un match plus tranquille avec deux attrapés pour 58 verges. Il a glissé au deuxième rang, derrière Chad Owens. Le receveur des Argos a capté six passes pour 87 verges pour porter son total cette saison à 1025, 14 de plus que le receveur montréalais.

Les Alouettes, déjà fortement touchés par les blessures, pourraient avoir perdu deux soldats de plus au cours de cette rencontre, alors que le secondeur Kenny Ingram et le plaqueur Ventrell Jenkins ont quitté le match.

Si le cas d'Ingram, touché à la cheville, inquiète moins, Jenkins, blessé au genou, devra quant à lui subir un test d'imagerie par résonnance magnétique et on en saura plus sur l'étendue de sa blessure en début de semaine.

Trent Guy a aussi été secoué, mais il a terminé la rencontre, tout comme Brouillette, victime «d'un coup de pied (non intentionnel) dans un endroit très sensible». Plus de peur que de mal dans son cas...

Le demi de coin Billy Parker, le demi défensif Ed Gainey, le centre-arrière Dahrran Diedrick et l'ailier défensif Chima Ihekwoaba n'ont pas participé à la rencontre pour les Alouettes.

Du côté des Argos, le demi de coin Ahmad Carroll, le demi offensif Gerald Riggs, le receveur de passes Julian Feoli-Gudino et le plaqueur Joe Cohen ont été laissés de côté.