Le premier rang de la division Est devrait se jouer entre les Argonauts et les Alouettes. Leur affrontement de dimanche, au stade Percival-Molson à 13 h, est donc d'une grande importance. Les Oiseaux auront l'occasion de gonfler leur avance sur les Argos à quatre points, en plus d'égaler la série annuelle entre les deux équipes à 1-1.

«Marc [Trestman] a bien résumé la situation en disant que ce match n'allait pas décider du championnat, mais qu'il pourrait nous placer en très bonne position afin de remporter la division, ce qui est très important», a convenu Anthony Calvillo.

La citation peut sembler anodine, car Trestman et les Oiseaux ne se lassent jamais de nous répéter que tous les matchs sont importants. Mais celui de dimanche le sera un peu plus.

Afin de le remporter, les Alouettes devront contenir Chad Owens, ce qu'ils ont été incapables de faire en juillet, alors que le receveur a inscrit deux touchés. «C'est un joueur très dynamique qu'on devra garder à l'oeil en tout temps», a rappelé Kyries Hebert.

Owens est deuxième pour le nombre d'attrapés derrière Nik Lewis, et deuxième pour les verges après S.J. Green. Quant au total des verges, ce qui inclut les retours de bottés, il est cependant dans une classe à part. Il devance Chris Williams par 777 verges...

Il y a Owens, mais les Argonauts ne sont plus l'affaire d'un seul homme. Même s'il avoue qu'Owens et Andre Durie (deuxième du club avec 46 attrapés) sont particulièrement dangereux, Trestman se méfie de l'ensemble de l'attaque torontoise, dangereuse après des années de futilité.

«Il n'y a aucun doute que ces deux joueurs sont capables de changer l'allure d'un match à eux seuls, mais leurs autres receveurs s'améliorent. Et il ne faut pas oublier Chad Kackert, qui est capable du même genre de vitesse. Son centre de gravité est bas et il est parfois difficile de le repérer. Ce sont toutes des armes légitimes. Puis il y a Ricky Ray.»

Même si elle manque de finition près de la zone des buts (21 touchés et 34 placements), l'attaque des Argos n'est plus une risée, et les unités spéciales sont toujours aussi dangereuses en raison de la présence d'Owens. Comme l'attaque, la défense des Argos a subi plusieurs changements cette saison, mais l'impact du coordonnateur Chris Jones se fait de plus en plus sentir.

«Sans aucun doute. C'est toujours un défi pour un quart-arrière d'affronter des coordonnateurs d'expérience comme lui. La plus grande interrogation était de savoir s'ils étaient en mesure d'utiliser une défense homme à homme et leur tertiaire a répondu à l'appel», a expliqué Calvillo.

«Leur ligne défensive varie très bien ses formations et elle ne se contente pas d'en utiliser quelques-unes. Les joueurs sont constamment en mouvement. Et c'est la même chose au niveau de la tertiaire, qui utilise plusieurs types de couvertures. Il faut donc étudier beaucoup», a ajouté le quart-arrière des Alouettes, qui avoue cependant qu'il est impossible de se préparer pour toutes les possibilités.

«Ce que l'on sait lorsqu'on affronte Chris Jones, c'est qu'il aura assurément quelque chose de nouveau dans sa manche.»