Les avocats de Jerry Sandusky ont déclaré samedi qu'ils avaient tenté de démissionner au moment du début de la sélection des jurés en vue de son procès pour agression sexuelle sur des mineurs parce qu'ils n'avaient pas eu suffisamment de temps pour se préparer, soulevant la question de la vitesse des procédures qui pourrait bien devenir le fer de lance d'une requête en appel.

Au lendemain de la reconnaissance de la culpabilité de Sandusky sur 45 chefs d'accusation portés contre l'ancien entraîneur adjoint de football de l'Université Penn State, ses avocats ont admis s'être sentis mal préparés pour défendre adéquatement leur client, en raison de la vitesse à laquelle l'affaire a été amenée en cour. Des experts ont indiqué que le délai de sept mois entre l'arrestation de Sandusky, en novembre, et son procès était bref, en comparaison avec les pratiques courantes en Pennsylvanie.

Selon ce qu'a déclaré l'avocat Joe Amendola à l'Associated Press, la défense a dit à la cour, à la Cour supérieure et à la Cour suprême qu'ils n'étaient pas prêts pour aller en procès en juin en raison de plusieurs problèmes, dont un conflit d'horaire, et qu'ils voulaient donc se retirer. Le juge John Cleland a rejeté la requête.

La défense a parlé d'autres problèmes qui pourraient s'inscrire dans le cadre d'un appel, affirmant qu'une annulation du procès avait été demandée et refusée en lien avec la répétition, au tribunal, d'un segment d'une entrevue accordée par Sandusky en novembre à Bob Costas, du réseau NBC.

Après deux semaines de procès, les jurés ont reconnu Sandusky coupable de 45 des 48 accusations portées contre lui, ce qui signifie que l'homme âgé de 68 ans rendra fort probablement l'âme en prison.