Les primes pour les joueurs font les manchettes dans la NFL, mais Adriano Belli, un ancien plaqueur dans la LCF, soutient que c'est une pratique courante au Canada.

«Les joueurs déposent des primes régulièrement», a déclaré Belli, un vétéran de 10 saisons dans la LCF qui a pris sa retraite en mai dernier.

«Nous obtenons un per diem quand nous voyageons avec l'équipe et nous recevons quelques centaines de dollar ou plus, selon notre contrat, pour dépenser lors des voyages.

«J'ai déjà vu des joueurs mettre sur la table dans le vestiaire 100 $ et dire, «Ok, le premier à réussir un sac ou à forcer le quart à quitter la rencontre gagne l'argent'. C'est plutôt courant.»

Deux joueurs de la LCF qui évoluent toujours dans la ligue ont indiqué à La Presse Canadienne sous le couvert de l'anonymat que les primes sont courantes au Canada.

«La chose particulière avec les Saints est qu'un entraîneur est impliqué et c'est la première fois que j'entends parler d'un cas pareil, a déclaré un des joueurs. Ça se passe habituellement entre les joueurs.»

La semaine dernière, un enquêteur de la NFL a révélé qu'entre 22 et 27 joueurs défensifs des Saints de La Nouvelle-Orléans et leur ancien coordonnateur défensif Gregg Williams avaient établi un système de primes au cours de trois saisons. Les joueurs des Saints obtenaient des récompenses s'ils blessaient un adversaire ou s'ils le forçaient à quitter la rencontre.

La NFL a ensuite découvert que les Saints ciblaient des joueurs comme les quarts Brett Favre et Kurt Warner.

Si un joueur était contraint à quitter la rencontre, le plaqueur obtenait 1500 $ US. S'il quittait sur une voiturette, il touchait 1000 $. La NFL a indiqué que le total des primes a atteint 50 000 $ ou plus en 2009, quand les Saints ont remporté le Super Bowl.

Les montants en jeu dans la LCF semblent peu impressionnants en comparaison. On parle de quelques centaines de dollar, selon le nombre de joueurs impliqués.

La NFL n'a pas encore imposé de sanctions, mais on s'attend à ce que le commissaire Roger Goodell punisse sévèrement les parties impliquées.

Michael Copeland, le chef des opérations de la LCF, a déclaré que le commissaire Mark Cohon prêchait la sécurité des joueurs et ne tolérera pas ceux qui tentent délibérément de blesser leurs adversaires.

«C'est difficile d'imaginer quelque chose d'aussi malveillant ou potentiellement dangereux pour un adversaire que de vouloir délibérément blesser quelqu'un, a mentionné Copeland à La Presse Canadienne par le biais d'un communiqué. Nous n'avons pas reçu d'allégations, et certainement pas de preuve, entourant cette pratique dans notre ligue.

«Si nous découvrons des preuves de cela dans l'avenir, les personnes impliquées seront punies sévèrement.»