Peyton Manning pourrait bientôt lancer des passes à ses coéquipiers, ce qui est de loin la meilleure nouvelle que les partisans des Colts ont entendue depuis le début de cette misérable saison.

Bien que les Colts et le quadruple vainqueur du titre de joueur par excellence tentent toujours de déterminer quelle sera la prochaine étape de sa rééducation, il semble que lever des poids et lancer des ballons en feront partie.

«De lancer fera partie de la prochaine phase», a dit Manning vendredi, avant de retourner à la salle d'entraînement de l'équipe. «J'ai déjà recommencé à lancer, mais là, on va augmenter l'intensité.»

Manning a indiqué que cette nouvelle est encourageante et qu'il souhaiterait s'entraîner avec l'équipe, voir jouer cette saison s'il reçoit le feu vert des médecins.

Cette nouvelle a été fort bien accueillie au cours de cette saison sans victoire, qui s'est amorcée par la troisième opération au cou de Manning en 19 mois, le 8 septembre dernier. Il ne s'est pas entraîné depuis qu'il a subi cette fusion cervicale.

Les médecins espèrent non seulement que cette fusion atténuera la pression exercée sur un nerf endommagé, ce qui cause de la douleur au bras droit du quart - Manning est droitier -, mais que l'athlète de 35 ans pourra retrouver sa forme des beaux jours.

Les Colts (0-11) ont gardé Manning au sein de leur formation active toute la saison en espérant qu'il puisse reprendre l'entraînement avant le 1er janvier, date de leur dernier match, à Jacksonville. Il se pourrait bien qu'il puisse.

Jeudi, l'équipe a publié un communiqué de la part du Dr Robert Watkins dans lequel il est indiqué que la fusion est maintenant suffisamment ferme pour que Manning puisse augmenter l'intensité de ses entraînements.

Au complexe d'entraînement, on tente toujours de comprendre ce que Manning peut faire.

«Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas, a indiqué l'entraîneur-chef, Jim Caldwell. Je sais seulement qu'ils ont été très prudents au sujet de ce qu'il pouvait faire ou non. Tout ce que je sais, c'est qu'il n'était pas à l'entraînement (vendredi). Ça, je le sais.»

Avant même que Manning ne se présente devant son casier, sa place était si engorgée par les journalistes que ses coéquipiers ont fait plusieurs blagues au sujet de son entourage. L'ailier défensif Robert Mathis est grimpé sur un tabouret déjà occupé par un caméraman pour voir ce qui se passait, certains se sont demandé si le président (Barack) Obama était attendu. Quand quelqu'un a demandé tout haut ce qui se passait, le receveur de passes Reggie Wayne a lancé, sourire aux lèvres: «Il prend sa retraite».

Maning, quant à lui, ne semblait pas amusé par la horde de journalistes, qui attendait une mise à jour de son état de santé mercredi.

«Il n'y a pas d'échéancier, il n'y en a jamais eu. Nous avons des vérifications ponctuelles comme celle-ci, mais je ne sais pas quand la prochaine aura lieu», a-t-il dit au cours d'une session questions-réponses de plus d'une douzaine de minutes. «Mais j'espère qu'ils ne dévoileront pas la date de la prochaine, comme ça, vous ne serez pas tous ici comme vous l'étiez (mercredi), qui était la date présumée de cette vérification.»

Le résultat de cette semaine veut-il dire qu'il reviendra à 100%? Est-ce que les Colts exerceront leur clause d'option de 28 millions $ US pour le garder? Songe-t-il à la retraite? Et finalement, aurait-il un problème avec la sélection d'Andrew Luck - un quart - si les Colts repêchent au premier rang? Manning a admis qu'il n'avait pas les réponses à toutes ces questions.

Indianapolis mène cette course au premier choix et plusieurs estiment que les Colts devraient sélectionner Luck pour qu'il devienne le successeur de Manning. Luck a participé à l'école de football de Manning, autant à titre d'élève que d'instructeur. Le père de Luck, Oliver, et le père de Manning, Archie, ont été coéquipiers au sein des Oilers de Houston, dans les années 1980.

Manning insiste: il ne peut répondre à ces questions actuellement et il a dit que les rumeurs entourant Luck se voulaient un manque de respect à l'endroit de ses coéquipiers, qui tentent encore de remporter des matchs.

Une chose que Manning ne peut contrôler, ce sont les rumeurs de retraite engendrées par sa lente récupération. Mais pour Bill Polian, le vice-président des Colts, cette possibilité n'est pas encore envisagée.

«Nous n'y avons pas pensé une seconde, a-t-il dit lors de son émission de radio hebdomadaire. Pour dire franchement, ça ne fait pas partie de nos préoccupations.»