Ben Roethlisberger ne se rappelle pas beaucoup de la dernière fois où les Steelers de Pittsburgh ont affronté les Chiefs de Kansas City.
Le quart des Steelers avait alors subi une commotion cérébrale quand sa tête est entrée en contact avec le genou du secondeur des Chiefs Derrick Johnson sur une course en prolongation. Il est ensuite revenu au jeu pour disputer parmi ses meilleurs matchs de 2009, dont deux performances de trois passes de touché sans interception.
Ce n'était pas la première fois que Roethlisberger se faisait secouer.
Big Ben a subi plusieurs commotions cérébrales, plusieurs blessures au genou, et une fracture du pouce, il y a quelques semaines contre les Bengals. Roethlisberger prévoit être du match de dimanche à Kansas City, même s'il admet que ce sera très douloureux.
C'est une épouvantable nouvelle pour les Chiefs, car en vérité, Roethlisberger semble jouer mieux quand il souffre.
«C'est un compétiteur très intense, a indiqué l'entraîneur-chef des Steelers, Mike Tomlin. Et je crois qu'une telle adversité fait ressortir cette intensité. Je crois que c'est une caractéristique commune à tous les grands compétiteurs.»
Les Steelers ont bénéficié d'une semaine de congé la semaine dernière, donnant un peu de temps à Roethlisberger pour soigner sa plus récente blessure. Mais elle l'ennuyait encore à l'entraînement cette semaine, le forçant à travailler en formation parapluie seulement, une attelle sous son gant pour protéger son pouce.
On ne sait pas encore si les Steelers devront modifier leur carnet de jeux en raison de cette blessure, mais ce ne serait pas la première fois qu'ils devraient y apporter de subtiles modifications. L'équipe a utilisé des formations différentes contre les Ravens l'an dernier afin d'aider Roethlisberger, qui souffrait alors d'une blessure au pied.
«Je serai du match, je vous le garantis, a dit le quart. Est-ce que la douleur m'ennuiera au moment de passer? Je ne sais pas.»
Roethlisberger a ajouté ne pas avoir l'intention de recevoir une injection pour masquer la douleur. Il compte plutôt jouer malgré la douleur, ce qu'il a déjà accompli avec beaucoup de succès au cours de sa carrière.
«La raison pour laquelle je veux jouer, c'est pour mes coéquipiers. Quand vous êtes un peu amoché, vous devez jouer un peu mieux, être un peu plus concentré.»
Il faudrait bien plus qu'un pouce amoché pour empêcher Roethlisberger de jouer cette semaine. Les Steelers (7-3) accusent un demi-match de retard sur les Ravens (8-3) dans la difficile section Nord de l'Américaine. Avec les Bengals juste un match derrière avant les matchs de cette semaine, Roethlisberger n'allait pas manquer cette rencontre face aux Chiefs (4-6), qui viennent de perdre trois matchs d'affilée et qui sont ravagés par les blessures.
La plus récente en liste est survenue il y a deux semaines, quand le quart Matt Cassell s'est blessé à la main droite, blessure qui a nécessité une opération, mettant ainsi fin à sa saison. Les Chiefs ont réclamé Kyle Orton au ballottage pour le remplacer, mercredi, mais il n'a pas pu se rendre à Kansas City avant vendredi. Ce qui signifie qu'il n'y a pratiquement pas de chance pour qu'il affronte les Steelers.
Les Chiefs se tourneront donc vers Tyler Palko, qui a semblé assez confortable malgré trois interceptions dans la défaite de 34-3 contre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.