Il y a eu une époque où la rivalité Ravens-Steelers était des plus acerbes mais ces jours-ci, on peut dire que le respect a de nouveau droit de cité.

Shannon Sharpe a déjà qualifié Plaxico Burress de Plexiglas. Hines Ward a déjà dit que les Ravens avaient mis un prix sur sa tête. Terrell Suggs a déjà répliqué que Ward était un joueur porté sur les coups bas. Mais à l'approche du match de dimanche à Pittsburgh, l'atmosphère est plus tempérée.

«La haine c'est un mot très fort. Nous ne les aimons pas mais nous les respectons, c'est certain, a dit Suggs. Même les ennemis peuvent se montrer du respect. Mais dimanche, il n'y aura pas de sentiments et nous comptons bien en sortir vainqueurs.»

Les deux clubs sont reconnus pour une défense rigide et une rigueur d'exécution, qui les mènent plus souvent qu'autrement en éliminatoires. La cohabitation serait plus facile s'ils se trouvaient dans deux sections différentes, mais ils évoluent tous deux dans la section Nord de l'Américaine.

Les Steelers sont en tête avec leur fiche de 6-2, et les Ravens excellent presque tout autant à 5-2. Du côté des Steelers, on voudra venger la défaite de 35-7 aux griffes de ces Ravens à Baltimore, lors du match initial.

«Le match va se gagner sur le terrain et pas dans les journaux, a dit Suggs. Peu importe ce que l'un et l'autre disent, l'important est qui va jouer le mieux dimanche.»

Le demi de coin Chris Carr, des Ravens, a qualifié les insultes par médias interposés de démodées.

«Ils vont être prêts et nous aussi, a dit Carr. Ce n'est pas trop notre genre d'essayer de créer de la controverse, tout simplement.»

L'entraîneur des Ravens, John Harbaugh, n'a pas donné de directives à ses joueurs sur quoi dire ou ne pas dire à l'approche du match.

«Ça n'a pas d'importance, a dit Harbaugh. Il n'y aucun besoin de sources de motivation supplémentaires. Les deux clubs ont de la maturité et savent comment se comporter. Ces histoires de guerre psychologique, ça ne veut pas dire grand-chose.»

«Coach Harbaugh nous traite comme des adultes, dit le garde Marshal Yanda. Nous avons la liberté de dire ce que nous voulons bien mais nous nous abstenons, par respect. Ils veulent gagner et nous aussi mais il y a assurément du respect, parce qu'il y a beaucoup de similitudes entre les deux équipes.»