Même s'il a connu un brillant parcours au football universitaire, l'ancien joueur des Alouettes Éric Lapointe ne s'attendait jamais d'être intronisé au Temple de la renommée du football canadien. Ses pairs en ont décidé autrement, et le joueur montréalais rejoindra en 2012 une liste de 258 joueurs d'exception.

«C'est une surprise et un grand privilège de représenter mon université au Temple de la renommée, a dit Lapointe lundi dans une conférence téléphonique. Il y a eu tellement de coéquipiers avec qui j'ai partagé des moments forts, et je suis fier de les représenter au Temple.»

Le nom du Montréalais de 37 ans fait partie d'une liste, dévoilée dimanche, de cinq joueurs à être intronisés. Jack Abendschan, Damon Allen, Harvey Jones et Milt Stegall font aussi partie de sa promotion. David Braley et Peter Connellan ont quant à eux été choisis à titre de bâtisseurs.

Éric Lapointe fait son entrée au Temple pour son parcours universitaire. «Plusieurs considèrent Lapointe comme le meilleur porteur de ballon de l'histoire du football universitaire canadien», explique le comité de sélection du Temple.

Parti jouer pour les Mounties de l'Université Mount Allison, au Nouveau-Brunswick, il a été nommé recrue de l'année en 1995. Lapointe a aussi soulevé deux fois le trophée remis au joueur universitaire par excellence au Canada.

«À l'époque, la seule université francophone avec du football, c'était Laval. Et on ne s'attendait pas à ce qu'ils deviennent aussi bon que ça! se rappelle-t-il. Alors beaucoup de jeunes joueurs Québécois allaient dans les Maritimes. À Mount Allison, je pensais que ce serait plus simple parce qu'il y avait plusieurs joueurs francophones.»

Après ses années universitaires, Éric Lapointe a évolué chez les Tiger-Cats, les Argonauts, puis les Alouettes. Après six ans dans l'effectif montréalais, il a pris sa retraite du football en 2007. Malgré une riche carrière dans la Ligue canadienne de football (LCF), les plus beaux souvenirs d'Éric Lapointe sont avec les Mounties.

«On était comme une famille. Il n'y avait pas d'argent en jeu, les gars jouaient pour l'amour du sport, dit-il. Je ne veux rien enlever à la LCF, mais à l'université, j'ai connu les plus belles années de ma vie.»