Même s'il a réussi deux sacs à son premier match dans l'uniforme des Alouettes, le plaqueur Moton Hopkins pourrait être laissé de côté contre les Stampeders, samedi, à Calgary.

C'est l'état de santé de Jermaine McElveen et de J.P. Bekasiak, respectivement blessés à un genou et aux côtes, qui déterminera la composition de la formation montréalaise. Les deux joueurs de ligne défensive devraient reprendre l'entraînement cette semaine, mais Marc Trestman ne hâtera pas leur retour au jeu.

«C'est une longue saison, alors on doit être prudent avec nos joueurs, comme on l'est toujours», a dit l'entraîneur-chef, qui a admis que le rendement d'Hopkins lors du dernier match de l'équipe pourrait lui permettre d'accorder un peu plus de repos à McElveen ou Bekasiak. «Ce n'est qu'un seul match, mais ça nous donne en effet une plus grande marge de manoeuvre.»

Trestman a aimé ce qu'il a vu de son nouveau plaqueur, autant en défense que sur les unités spéciales. D'ailleurs, Hopkins sait très bien qu'il devra contribuer de plusieurs façons afin de devenir un membre régulier du club.

«Je sais que je ne connaîtrai pas toujours des matchs comme mon premier. Cela dit, je veux que les attentes à mon égard restent élevées. Je veux m'améliorer et aider l'équipe de toutes les façons possibles.»

Comme Bekasiak, Hopkins n'a pas vraiment l'air d'un joueur de football, si ce n'est par sa taille. Il porte des lunettes, ne se bombe pas le torse et est d'une politesse rafraîchissante. Le prototype des gens que recherche généralement Trestman.

«J'espère demeurer ici longtemps, car j'adore me retrouver dans cette équipe. Je pense que je vais m'améliorer, notamment grâce à Marc Trestman et Mike Sinclair [l'entraîneur de la ligne défensive], qui sont des professionnels sur toute la ligne.

«Je crois également que je pourrai grandir d'un point de vue personnel ici, et c'est ce que je veux.»

Étonnamment, Hopkins estime être un plaqueur qui se distingue d'abord et avant tout contre le jeu au sol. «Je pense être solide contre la course, mais j'essaie de devenir un joueur polyvalent. Je connais mes forces, je connais mes faiblesses. Et on travaille sur celles-ci. Je veux devenir un joueur complet comme le sont Anwar [Stewart], John [Bowman] et Eric [Wilson].»

Il reste à voir si Hopkins deviendra un joueur régulier de la défense, mais la profondeur de la ligne défensive est certainement meilleure qu'il y a quelques semaines.

Et il semble que le jeu de Hopkins ait suffisamment impressionné les Alouettes qu'ils en ont libéré Luc Mullinder, hier. L'ancien des Roughriders n'aura fait que passer à Montréal.