La deuxième demie de l'affrontement entre les Alouettes et les Roughriders, samedi dernier en Saskatchewan, a donné lieu à du jeu musclé, pour ne pas dire vicieux. Trois joueurs des Oiseaux ont été ébranlés à la suite de plaqués qui étaient à la limite de l'acceptable.

Brandon Whitaker a subi une commotion cérébrale et a dû quitter la rencontre, S.J. Green a été sonné lui aussi et Jamel Richardson a été victime de quelques coups discutables. À l'exception d'Anthony Calvillo, il s'agit probablement des trois joueurs les plus importants de l'attaque, et tous ces plaqués «casque à casque» sont survenus alors que les Roughriders étaient pratiquement vaincus. Un hasard?

«Je ne crois pas que c'était nécessairement pour blesser nos joueurs, sauf peut-être dans un cas. La Ligue analyse présentement la situation, m'a-t-on dit, et c'est son initiative, pas la nôtre», a dit Marc Trestman, hier. L'entraîneur-chef n'a toutefois pas voulu préciser quel geste était revu par la LCF.

Les joueurs de Trestman ont évité de semer la controverse en soutenant qu'ils ne savaient pas si les plaqués en question étaient intentionnels, mais ils ont tout de même dirigé quelques critiques à l'endroit des Roughriders.

«C'était complètement ridicule de voir les coups qu'ils donnaient. Mais c'est de cette façon qu'ils devaient jouer [afin de ralentir l'attaque des Alouettes], et on s'attend à des choses semblables», a exprimé Richardson.

«Il s'agissait de coups salauds. Lorsque l'adversaire est au sol et dans une position vulnérable, ce n'est pas correct de le frapper dans le dos ou à la tête. L'intensité a augmenté au cours de la deuxième demie, c'est vrai, mais on doit tout de même respecter l'adversaire. On fait tous le même métier et c'est insensé de vouloir blesser un rival», a dit Anwar Stewart.

«Et si c'était leur intention, ils finiront par payer la note, un jour ou l'autre. D'ailleurs, on les affrontera de nouveau dans deux semaines. Lorsqu'on cherche noise, ça vient parfois nous hanter.»