Selon ce que plusieurs médias rapportaient en fin de journée lundi, les Cowboys de Dallas auraient congédié l'entraîneur-chef Wade Phillips et l'auraient remplacé par le coordonnateur à l'offensive Jason Garrett.

Le propriétaire et directeur général Jerry Jones aurait décidé lundi que c'en était assez. Les Cowboys se sont inclinés 45-7 face aux Packers de Green Bay, dimanche soir, leur cinquième défaite consécutive, qui porte leur fiche à 1-7.

Il s'agit de leur pire saison depuis 1989 et l'une des pires de l'histoire de l'équipe. De façon réaliste, il s'agit d'un creux de vague, considérant que Dallas vient de remporter un titre de section et un match éliminatoire l'an dernier. Les Cowboys étaient pressentis pour prendre part au Super Bowl, qui sera disputé chez eux.

Le départ de Phillips écrirait aussi une page d'histoire du club: c'est la première fois qu'un changement d'entraîneur est effectué en cours de saison.

Le premier match sous les ordres de Garrett serait disputé dimanche, face aux Giants, à New York.

À peu près tout a été de travers au cours de cette demi-saison. Plusieurs erreurs habituellement attribuées à un club d'expansion - pas à un club détenant l'une des plus hautes masses salariales du circuit - ont été commises: pénalités, revirements, et autres erreurs mentales. Phillips n'a pas pu sortir l'équipe du marasme. Il a tenté d'être loyal au lieu de confiner au banc les joueurs offrant les moins bonnes performances. Cela n'a semblé qu'empirer les choses.

L'équipe a atteint le fond du baril quand le quart Tony Romo s'est fracturé la clavicule le 25 octobre dernier. Mais c'est la défense qui s'est avérée le plus sérieux problème.

La défensive des Cowboys a accordé 35 points ou plus au cours des trois derniers matchs, une situation qui ne s'était pas produite depuis leur saison inaugurale, en 1960, alors qu'ils avaient compilé une fiche de 0-11-1. Le plus curieux dans tout cela, c'est que l'unité défensive des Cowboys est presque la même qui a inscrit pour la première fois de l'histoire du club deux jeux blancs consécutifs l'an dernier. C'est peut-être également la faute de Phillips, qui agissait aussi à titre de coordonnateur à l'offensive.

Jones n'a cessé d'appuyer Phillips au cours de cette descente aux enfers, disant même la semaine dernière que Phillips serait en poste jusqu'à la fin de la saison. Les cinq premières défaites de la campagne avaient toutes été subies par la marge d'un touché ou moins, démontrant que les joueurs se battaient toujours. Mais une deuxième défaite humiliante consécutive n'a pas laissé le choix à Jones. Un changement devait être apporté afin de créer de l'intérêt pour les huit derniers matchs.

«Il y a beaucoup de personnes qui souffriront de cette défaite et qui devront en subir les conséquences», avait indiqué Jones dimanche.

Les protégés de Garrett n'ont pas fait beaucoup mieux, mais il est vu comme le prochain élu depuis son embauche, quelques jours avant Phillips.

Âgé de 44 ans, il devient le premier ex-joueur des Cowboys à devenir entraîneur-chef. Il a été le substitut de Troy Aikman de 1993 à 1999. Il a agi à titre d'entraîneur des quarts avec les Dolphins de Miami en 2005-06 avant de se joindre aux Cowboys en 2007. Il a hérité du titre d'entraîneur-chef adjoint en 2008, après avoir refusé d'être interviewé pour des postes d'entraîneur-chef ailleurs dans le circuit.

Phillips quitte avec une fiche de 34-22 en quatre saisons et demie et de 1-2 en séries. Il a remporté deux titres de la section Est de la Nationale.

En carrière, il a mené les Cowboys, les Broncos de Denver et les Bills de Buffalo à une fiche de 79-57, mais montre seulement une fiche de 1-5 en séries. Il n'a connu qu'une saison perdante en huit saisons complètes.