Chip Cox a reçu le titre du joueur par excellence lors des deux derniers matchs des Alouettes, et a été choisi le meilleur joueur défensif du mois d'août dans la LCF. Et s'il continue de produire comme il le fait depuis le début de la saison, c'est peut-être le titre annuel du meilleur joueur défensif dans la LCF que recevra le secondeur.

Cox a réussi deux interceptions et deux sacs, et mène l'équipe avec 40 plaqués, 11 de plus que Jerald Brown, qui est deuxième chez les Alouettes. Le secondeur aura l'occasion de poursuivre sur sa lancée ce soir lorsque les Alouettes accueilleront les Lions de la Colombie-Britannique.

Disputant sa cinquième saison dans la LCF et à Montréal, Cox n'a jamais aussi bien joué.

«Je réussis des jeux, mais j'ai également laissé filer l'occasion d'en réussir d'autres. J'aurais pu en réussir davantage, et ça démontre que je dois continuer de m'améliorer», a exprimé Cox, hier, lui qui n'est jamais d'un très grand enthousiasme lorsque vient le temps de parler aux médias.

Cox a été élu au sein de l'équipe d'étoiles de la LCF, en 2009, et se dirige vers le même honneur cette saison, mais le natif de Columbus accorde très peu d'importance aux accolades qu'il reçoit.

«La seule chose dont je me souviens de la saison dernière, c'est qu'on a remporté la Coupe Grey. Et c'est vraiment tout ce qui m'importe.

«Si je reçois des honneurs individuels, c'est très bien, mais l'équipe est la seule chose qui compte pour moi. Tant qu'on formera une équipe dominante et qu'on gagnera, je serai satisfait.»

On doute qu'il y ait un meilleur athlète que Cox chez les Alouettes. Sans surprise, il faisait d'ailleurs partie de l'équipe d'athlétisme de l'Université de l'Ohio en plus de celle de football. Et c'est notamment en raison de ses qualités athlétiques que Cox est un joueur aussi polyvalent.

Utilisé comme demi défensif à ses trois premières saisons avec les Oiseaux, Cox a été muté au poste de secondeur du côté court, l'an dernier. Une décision qui n'a pas semblé lui plaire à l'origine, surtout parce qu'elle a entraîné le départ de T.J. Hill, qui est maintenant un membre des Eskimos d'Edmonton.

«C'était difficile à accepter, car je perdais un bon ami. Je le considérais presque comme un membre de ma famille, alors c'était difficile pour moi de commenter. Et ça l'est encore aujourd'hui, même si je comprends que des décisions comme celle-là font partie de la réalité du sport professionnel.»

Il n'y a cependant aucun doute que Cox est plus productif depuis qu'il s'est retrouvé chez les secondeurs. «Lorsqu'on est plus près du ballon, c'est toujours plus facile de réussir des jeux», fait-il cependant remarquer.

C'est une suggestion du directeur général Jim Popp qui a mené au changement de position de Cox lors du camp d'entraînement de 2009.

«Jim et moi avons eu une longue discussion à propos de la reconstruction de notre défense, et il a ensuite obtenu deux nouveaux demis défensifs (Jerald Brown et Billy Parker). On estimait que Chip améliorerait notre unité de secondeurs, autant en couverture que contre la course, et il a finalement supplanté T.J.», a dit Marc Trestman, hier.

L'entraîneur-chef est d'avis que Cox est supérieur à il y a deux ans, mais estime qu'il y a encore place à l'amélioration, surtout du côté de la discipline.

«Chip est un joueur en ascension, qui continue de s'améliorer et qui commet moins d'erreurs. Il doit toutefois diminuer le nombre de pénalités dont il écope. Il a été puni au moins à une occasion à presque chacun de nos matchs au sein des unités spéciales, et il doit corriger ça. Je lui ai demandé de se concentrer sur cet aspect de son jeu.

«Cela dit, il est plus mature et discipliné, et il joue plus intelligemment que par le passé. Il fait son travail et ne tente plus de trop en faire. Et puisque ses coéquipiers autour de lui jouent mieux, eux aussi, ça nous permet de tirer profit de ses qualités athlétiques un peu plus», a ajouté Trestman.

Calvillo se sent mieux

Le premier départ en carrière dans la LCF de Chris Leak, ce soir, pourrait être son seul pour un bon moment. Blessé au sternum, Anthony Calvillo se sent mieux, et aimerait affronter les Tiger-Cats, le 11 septembre, à Hamilton.

«La douleur est beaucoup moins vive qu'il y a quelques jours, mais je devrai d'abord être en mesure de recevoir un coup d'épaule sans souffrir avant d'effectuer un retour», a dit le quart-arrière.