Mon collègue Charles-André Marchand, du réseau CKAC, rapportait, hier, que l'avenir du président des Alouettes, Larry Smith, avec l'équipe était incertain. Le propriétaire de l'équipe, Robert Wetenhall, serait insatisfait des locations de loges corporatives, dont plusieurs sont inutilisées, et du chiffre d'affaires en général, qui ne répondrait pas à ses attentes à la suite de l'agrandissement du Stade Percival-Molson.

Le fils de Larry Smith, Wes Smith, a démissionné de son poste de vice-président des ventes de partenariat aux entreprises, mais des sources ont confirmé à La Presse qu'il s'agissait d'un congédiement voilé. Le jeune Smith était loin de faire l'unanimité dans l'organisation, et le chiffre d'affaires en commandites aurait diminué de plusieurs centaines de milliers de dollars dans l'année qui a suivi son embauche. Smith avait remplacé M. Richard Blais.

La Presse s'est entretenue avec M. Wetenhall pendant le match d'hier, et le moins qu'on puisse dire, c'est que le propriétaire des Alouettes est loin d'avoir donné un vote de confiance à son président. «Je ne commenterais jamais publiquement au sujet des gens qui travaillent pour moi», s'est contenté de dire Wetenhall.

Relation tendue

C'est un secret de polichinelle que la relation entre Larry Smith et le directeur général de l'équipe, Jim Popp, est tendue depuis plusieurs années. Popp s'occupe de ce qui se déroule sur le terrain, Smith de l'administration. La recette fonctionne, mais ce n'est pas l'idéal.

Smith ne s'est nullement porté à la défense de Popp lorsque celui-ci était l'entraîneur-chef de l'équipe et qu'il se faisait démolir sur la place publique, en 2007, et le directeur général ne lui a jamais pardonné.

Or, si Smith devait être congédié, cette guerre intestine n'en serait pas la cause, puisque plusieurs sources nous ont assuré qu'il n'y avait aucun lien entre les deux situations.

Lors d'une entrevue sur RDS, hier soir, Smith a soutenu que les rumeurs quant à son renvoi étaient fausses. Et c'est fort possible, car le président jouit d'une solide réputation, autant dans les sphères du football que dans la société québécoise en général.

Cela dit, c'est tout de même étrange que le propriétaire de l'équipe n'ait pas profité d'une occasion en or pour lui témoigner son soutien, hier.