C'est une équipe différente de celle qu'ils ont malmené la semaine dernière que les Blue Bombers de Winnipeg affronteront, dimanche, au Stade Percival-Molson.

En raison du retour de plusieurs blessés, mais aussi parce que les Alouettes auront vraisemblablement retrouvé ce fameux «sentiment d'urgence», avec lequel jouent toutes les meilleures équipes.

Anthony Calvillo reprendra sa place derrière le centre après une absence d'un match, alors que Davis Sanchez, Shea Emry et Diamond Ferri tenteront d'aider la défense a retrouvé les ailes qu'elle avait lors des 14 premiers matchs de la saison.

Le retour de Sanchez aura peut-être un effet stabilisateur pour une tertiaire qui vient d'offrir deux contre-performances consécutives.

«Je pense que j'apporte un certain calme sur le terrain, en effet. Les autres joueurs de la tertiaire n'ont peut-être pas vu tout ce que j'ai pu voir au cours de ma carrière. Je suis le plus vieux du groupe, et je pense que le leadership est l'une des choses que je contribue», a dit le vétéran de 11 saisons professionnelles (neuf dans la LCF, deux chez les Chargers de San Diego).

Sanchez reconnaissait que les Oiseaux avaient peut-être manqué de concentration et de détermination dernièrement.

«C'est toujours difficile lorsqu'on a déjà le championnat de division en poche. Ça ne devrait pas l'être, mais ça l'est. Il sera important pour nous de disputer deux très bons matchs afin de retrouver notre rythme et notre confiance.»

Le retour au jeu de Sanchez survient à un bon moment pour la défense du coordonnateur Tim Burke, qui sera privée du demi défensif Jerald Brown, demain. Brown est ennuyé par une blessure à l'aine et l'équipe ne veut encourir aucun risque inutile. De'Audra Dix et Stanford Samuels prendront sa place dans la formation régulière.

Le plaqueur Eric Wilson, blessé à un genou, sera quant à lui remplacé par Darrell Campbell, un sympathique gaillard de 6'4 et 316 livres, qui a participé à plusieurs camps de la NFL au terme de son séjour à l'Université Notre Dame.

«Je pesais 347 livres lorsque je suis arrivé ici en juin, j'ai vite compris que je devrais perdre du poids!» a candidement avoué Campbell, qui s'est tout de même assez bien adapté aux règlements canadiens - notamment la verge entre l'attaque et la défense, et les 15 secondes de moins entre les jeux.

«Ça s'est bien déroulé parce que je suis très bien entouré avec les Mike Sinclair (l'entraîneur de la ligne), Eric Wilson, Anwar Stewart, John Bowman et tout le groupe», a analysé Campbell, qui observe justement d'importantes différences à cet égard entre la NFL et la LCF.

«Avant que l'équipe régulière de 53 joueurs ne soit officialisée, ce n'est vraiment pas évident de se retrouver dans un vestiaire de la NFL. C'est chacun pour soi, on ne s'entraide à peu près pas. Or, dès que je suis arrivé ici, Eric Wilson m'a offert son aide. Eric est l'homme de la situation, mais je vais le remplacer en suivant son exemple, en fournissant le même effort que lui.»

Marc Trestman a souligné que Campbell aurait probablement joué davantage cette saison n'eut été du ratio de joueurs canadiens à respecter. Le plaqueur américain a pris part à 10 des 16 matchs de l'équipe.

«Il a une attitude positive, est très intelligent, et comprend bien l'essence du football. Je pense qu'il saura saisir l'occasion qui se présente à lui», de prédire l'entraîneur-chef.