Comme ça, il y en a qui voient le vieux Brett et ses Vikings au Super Bowl. C'est vrai que la logique semble implacable : les Vikings ont déjà une bonne défense, déjà le meilleur demi de la ligue, alors on ajoute Brett-la-légende au mélange, et puis voilà, ça donne assurément un Super Bowl au Minnesota. On se demande même pourquoi ils vont disputer la saison.

Le problème, bien évidemment, c'est que ce n'est pas aussi simple que ça.

Oublions pour un moment l'arrivée tardive de monsieur au camp d'entraînement. Oublions pour un moment ce que certains vétérans, qui avaient passé les deux semaines précédentes à suer à grosses gouttes, ont pu ressentir quand ils ont vu la légende débarquer après tout le monde, dans l'hélico du propriétaire en plus. Oublions tout ça et concentrons-nous sur les faits.

 

Les faits, les voici : Brett Favre a 39 ans, il revient d'une blessure au haut du corps, et il a « réussi « autant d'interceptions que de passes de touché la saison dernière. Monsieur a d'ailleurs laissé entendre cette semaine qu'il n'allait peut-être pas disputer tous les matchs de l'équipe... J'imagine que l'entraîneur Brad Childress a dû s'étouffer dans son triple latté en entendant ça, lui qui croyait sans doute que Favre allait régler tous ses problèmes d'un seul coup de baguette magique.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit ici : de problèmes. Vu son état de décomposition avancée, vu sa propension à jouer comme s'il était encore dans la cour d'école avec ses potes du cégep, le Brett de 2009 est beaucoup plus source de problèmes que solution miracle.

Mais ce bon vieux Brett est un beau parleur, il est spectaculaire et puis, n'est-ce pas, il est légendaire aussi. C'est pourquoi les Vikings, un peu désespérés au poste de quart, ont choisi de lui dérouler le tapis rouge.

Moi, en tout cas, j'imagine que le Brett de 2009 va ressembler au Brett de 2008. Début de saison complètement malade, les commentateurs vont s'enfarger dans les dithyrambes et puis après, on aura droit à une conclusion moins drôle, avec de nouveaux problèmes de santé. On s'en reparlera en décembre, vous verrez...

Ce n'est pas tout. Dans la division des Vikings, il y a aussi les Packers et les Bears, deux clubs qui ont repris du poil de la bête. Et pendant ce temps, on voudrait nous faire croire que ça sent le Super Bowl au Minnesota ?

J'estime plutôt que ça sent l'arnaque.

J'ai hâte de voir Jay Cutler à la tête des Bears. Vraiment hâte. Les Bears n'ont pas eu un quart de qualité depuis Sid Luckman, au temps des six clubs. Là, ils ont Cutler qui débarque dans la ville de Ditka dans la force de l'âge. Intéressant...

Reste à voir ce que ça va donner sur le terrain. Parce que ce Cutler est un cas. Un vrai. On parle ici d'un gars au potentiel illimité, un gars avec un bras canon comme on les aime. Mais on parle aussi d'une forte tête. Le genre à brailler quand ça ne va pas à son goût.

Tenez, ce Cutler, moi, il me rappelle un peu Jeff George, qui pouvait lancer le ballon sur 100 verges en reculant, mais qui était aussi du genre à s'engueuler avec l'entraîneur pour n'importe quoi.

Cutler est d'ailleurs débarqué à Chicago avec la réputation d'un gros bébé gâté qui boude quand ça ne fait pas son affaire. Mais le gars a du talent et, en sa présence, j'ai d'ailleurs l'impression que l'ailier rapproché Greg Olsen va connaître toute une saison.

Pour les Bears en tout cas, l'arrivée de Cutler tombe drôlement bien. Mettons que c'est un peu mieux que Kyle Orton ou Rex Grossman.

Vous serez heureux d'apprendre, si ce n'est déjà fait, que Chad Ocho Cinco (ça fait mal d'écrire ce nom à chaque fois) vient de repartir son compte Twitter. Oui, madame. Maintenant, si le Chad est en « ta... « contre son quart ou s'il prépare une nouvelle danse, vous l'apprendrez directement, de source on ne peut plus sûre.

Pour ceux qui doutent encore du pouvoir de Twitter, sachez que c'est Terrell Owens qui a annoncé en primeur sur son compte, cette semaine, que Brady Quinn était le quart partant des Browns de Cleveland.

C'est quelque chose, comme dirait le grand Mario.