Dans une décision rendue mercredi, la Ligue canadienne de football a statué que la victoire de 19-12 des Lions de la Colombie-Britannique face aux Alouettes de Montréal demeurait valide malgré l'erreur commise par les officiels sur le terrain.

Les Alouettes avaient déposé un protêt en raison des événements survenus en fin de rencontre, alors qu'un touché d'Avon Cobourne avait été rappelé à la suite d'une erreur de coordination entre les officiels sur le terrain et ceux hors terrain. Ce touché aurait ramené les Alouettes à seulement un point des Lions avant la transformation, avec moins d'une minute à faire dans le match.

Entre le 145e et 146e jeu de la rencontre, le cadran n'aurait pas affiché le bon temps restant au match. Le superviseur des officiels a alors tenté de rejoindre les arbitres sur le terrain à l'aide d'un téléavertisseur dont quatre d'entre eux sont munis.

Ces officiels ont reçu le message peu avant ou en même temps que la remise en jeu du ballon et n'ont sifflé l'arrêt de jeu qu'après la course de Cobourne. Les arbitres sur le terrain se sont alors réunis pour discuter de la situation et le jeu a été repris, avec la conclusion que l'on connaît.

Dans un long communiqué transmis au médias en début de soirée, le commissaire de la LCF, Mark Cohon, explique que les officiels ont fait preuve d'un manque de communication et de jugement au cours de cet important moment du match, mais qu'il n'y avait pas «intentionnellement eu une mauvaise interprétation ou une mauvaise application d'une règle de jeu».

«Pour cette raison, je déclare que le résultat final de la partie de saison régulière entre les Alouettes de Montréal et les Lions de la Colombie-Britannique disputée à Vancouver le vendredi 4 septembre dernier demeure le même, soit une victoire des Lions par la marque de 19-12.

«Aucune mesure disciplinaire ne sera prise contre les officiels impliqués, mais mon verdict sera pris en considération dans l'évaluation de ceux-ci, et ces évaluations serviront à déterminer les futures affectations.»

Cohon a également ajouté que des mesures étaient considérées afin qu'un tel imbroglio ne se reproduise plus.

«De manière précise, nous demanderons au Comité de compétition de la LCF de revoir et d'améliorer les méthodes de communication lorsque le superviseur des officiels doit communiquer avec les officiels sur le terrain lors d'une partie, d'établir des règles plus strictes en ce qui a trait aux communications entre le superviseur des officiels et les officiels sur le terrain et de dresser une procédure formelle que devront suivre les officiels en charge avant d'annuler un jeu.»

Le commissaire estime que trois erreurs importantes ont été commises à la fin de ce match, soit que le superviseur des officiels a envoyé trop tard un message aux quatre officiels sur le terrain pour que le problème soit réglé avant la remise en jeu du ballon; que les officiels sur le terrain ont omis de siffler et de signaler la fin du jeu immédiatement à la suite de la réception du message; et que l'officiel en charge a échoué dans sa tentative de déterminer si les coups de sifflet s'étaient fait entendre avant la fin du jeu.

Cohon précise toutefois que ce n'est que la troisième erreur qui a nui aux Alouettes.

«Il est alors possible de conclure que la troisième erreur a considérablement eu des répercussions négatives sur l'issu de la rencontre. Si elle n'était pas survenue, le touché de Montréal aurait été bon, et le pointage aurait été égal avec un peu moins d'une minute à faire en temps réglementaire. C'est une situation malheureuse et regrettable.»

Les Alouettes ont réagi en soirée. Dans un court communiqué, le président et chef de la direction de l'équipe a fait savoir que les Alouettes étaient «déçus de cette erreur majeure et évidente commise par les officiels et le personnel d'encadrement du match, une erreur reconnue par la LCF, qui nous prive au moins d'un match nul».

Smith a aussi déclaré que les Alouettes se pliaient à la décision du commissaire et que toutes leurs énergies étaient maintenant consacrées à leur prochain affrontement, face à ces mêmes Lions, dimanche, au stade Percival-Molson.