À l'aide de déclarations audacieuses, Rex Ryan a dévoilé ses objectifs à titre de nouvel entraîneur en chef des Jets de New York: une conquête du Super Bowl et une visite à la Maison-Blanche.

«Quand j'ai vu toutes ces caméras, je m'attendais à voir notre nouveau président au fond de la salle!», a lancé un Ryan tout souriant, mercredi, quelques instants après avoir été présenté aux membres des médias.

«Vous savez, a-t-il aussitôt ajouté, je pense que nous aurons la chance de le rencontrer d'ici quelques années.»

La pression ne semble pas effrayer Ryan, lui qui deviendra le chef de file d'une organisation qui n'a participé qu'une seule fois au Super Bowl. C'était en 1969 et son père Buddy était alors un assistant instructeur chez les Jets.

«Les attentes élevées ne m'effraient pas», a affirmé l'homme de football de 46 ans. «Mon objectif est de gagner le Super Bowl, pas seulement un certain nombre de matchs.»

Ryan, qui a occupé le rôle de coordonnateur à la défensive des Ravens de Baltimore lors des quatre dernières saisons, a dit toutes les bonnes choses lors de cette première rencontre avec les journalistes depuis sa nomination, lundi, à titre de successeur de Eric Mangini.

«Nous voulons être reconnus comme l'équipe la plus robuste dans la NFL», a annoncé Ryan. «Les joueurs seront solidaires les uns les autres, et si une équipe s'en prend à l'un des nôtres, nous nous en prendrons à deux des leurs.»

Après avoir dépensé beaucoup d'argent pendant la saison morte, acquis le vétéran quart Brett Favre et remporté huit de leurs 11 premiers matchs, les Jets étaient vus comme de sérieux aspirants au Super Bowl. Puis, l'équipe s'est écroulée, perdant quatre de ces cinq dernières rencontres du calendrier régulier, et elle a raté les séries éliminatoires.

«Nous nous attendons à gagner», a lancé Ryan. «Il y a déjà beaucoup de talent au sein de cette équipe.»

Quelques joueurs ont d'ailleurs assisté à la conférence de presse de Ryan, incluant le demi de coin Darrelle Revis et l'ailier espacé Jerricho Cotchery, qui tenaient à faire connaissance avec leur nouvel entraîneur en chef.

«Il est détendu et pas crispé du tout», a décrit Revis, lorsqu'il a été invité à comparer Ryan à Mangini. «Il est emballé et vous pouvez voir qu'il apportera beaucoup d'éléments ici que nous allons apprécier.»

Une chose est moins sûre : est-ce que Favre sera le meneur de jeu des Jets en 2009? Le vétéran quart de 39 ans songe à la retraite, une fois de plus, après avoir subi une déchirure du biceps. Favre a de plus été victime de neuf interceptions lors des cinq derniers matchs des Jets.

«Je crois que tout le monde voudrait compter sur lui à titre de quart numéro un», a déclaré Ryan, qui compte parler à chacun des joueurs de l'équipe au cours des prochaines semaines, dont Favre.

Ryan, qui a accepté un contrat de quatre ans estimé à 11,6 millions $ US, a déjà commencé à bâtir son personnel d'instructeurs. Il a notamment embauché Mike Pettine, ancien instructeur des secondeurs extérieurs des Ravens, à titre de coordonnateur à la défensive.

Bill Callahan, instructeur de la ligne à l'attaque, et Mike Westhoff, coordonnateur des unités spéciales, seront de retour et Ryan souhaite que le coordonnateur à l'attaque Brian Schottenheimer, demeure avec les Jets. Schottenheimer et Callahan ont également été interviewés pour le poste d'entraîneur en chef chez les Jets.

Après la conférence de presse, Ryan a fraternisé avec des journalistes pendant plus d'une demi-heure et leur a notamment admis qu'il lui arrivait encore de demander conseil à son père, un ancien entraîneur en chef avec les Eagles de Philadelphie et les Cardinals de l'Arizona.

«Je sais que mon père est vu comme l'un des plus grands entraîneurs de défensives dans l'histoire de cette ligue, a rappelé Ryan. Je veux devenir un meilleur entraîneur en chef que mon père.»

Buddy Ryan avait un conseil à donner à Rex.

«Je lui ai rappelé que les Jets étaient mon équipe et l'ai sommé de ne rien saboter», a confié Ryan lors d'une interview téléphonique avec Associated Press.