(Villard-de-Lans) Jour J pour les candidats au podium : la 17e étape du Tour se conclut au col de la Loze qui fait office d’épouvantail, mercredi, au-dessus de Méribel, en Savoie.

À 2304 mètres d’altitude, « le col du XXIe siècle », selon l’expression du directeur du Tour Christian Prudhomme, est le point le plus haut atteint par cette édition. Mais sa spécificité, une piste goudronnée dans la montagne qui multiplie les ruptures de pente, le rend hors norme.

Étape redoutée des coureurs

La Loze tant redoutée, le morceau de roi de cette étape-reine de 170 kilomètres à partir de Grenoble, est précédée d’un grand classique alpestre, la Madeleine (2000 m). Le col est cette fois grimpé par une route parallèle, sur le versant de la Maurienne, empruntée lors du récent Dauphiné.

GRAPHIQUE TOUR DE FRANCE

La 17e étape compte deux montées redoutables.

Après la descente dans la Tarentaise, la course aborde la longue montée vers les hauteurs de Méribel (21 km à 7,8 %). Mais c’est bien la partie finale, au-dessus de la station savoyarde, qui représente la grande nouveauté de ce 107e Tour.

« Sept kilomètres à très haute altitude, un très gros chantier », prévoit le directeur de course Thierry Gouvenou. « Ce sera une affaire de poids légers, avec du punch, capables de changer sans cesse de rythme ».

« C’est l’étape-reine », a dit mardi au sujet de la difficile 17e étape Primoz Roglic, maillot jaune après la 16e étape. « Je m’attends à des attaques. On va se battre seconde après seconde. Les 5 derniers kilomètres sont juste follement difficiles. Tadej (Pogacar) est mon rival le plus proche. Je dois le surveiller à tout moment. Mais on va d’abord se concentrer sur ce qu’on fait. »

Ce genre de montées, c’est le terrain des plus forts.

Primoz Roglic, maillot jaune après la 16e étape

« Une échappée ? Je n’ai pas de scénario précis en tête, on décidera en cours de route si on laisse se développer l’échappée ou pas, a ajouté Roglic. Je m’attends seulement à une très dure journée sur le vélo. »

L’autre Slovène, Tadej Pogacar — 2e au classement général — a renchéri : « Le final est très violent, ce sera très dur pour tout le monde. Les six derniers kilomètres, il faut vraiment avoir de très bonnes jambes. On peut perdre énormément de temps si on n’est pas en forme. Même à l’entraînement, pour arriver en haut ça a été difficile pour arriver en haut. »

Je n’ose même pas imaginer ce que ce sera en course.

Tadej Pogacar, 2e au classement général

La route, ouverte l’an passé, n’a été utilisée qu’une seule fois en compétition, lors du Tour de l’Avenir 2019.

Départ de Grenoble lancé à 6 h 30 (heure du Québec), arrivée au col de la Loze vers 11 h 20 (moyenne calculée à 35 km/h).