(Privas) Le ravitaillement interdit qui a entraîné la perte du maillot jaune du Tour de France pour Julian Alaphilippe a été assuré par un membre de l’équipe Deceuninck, a-t-on appris auprès des officiels, mercredi à Privas.

Sur les images télé, le bidon est tendu au coureur français à 17 kilomètres de l’arrivée, soit au-delà de la limite réglementaire des 20 derniers kilomètres autorisée pour un ravitaillement en course.

L’incident a paru saugrenu à beaucoup d’observateurs du Tour au regard du parcours de plaine de cette étape longtemps processionnaire et sans danger pour la position d’Alaphilippe en tête du classement.

« C’est dommage de perdre le maillot jaune comme ça. On savait qu’il y avait la règle des 20 kilomètres. Mais aujourd’hui pour être honnête, les circonstances étaient particulières […] C’est le seul endroit que nous avons trouvé pour donner un bidon », a tenté d’expliquer son directeur sportif Tom Steels.

« Stupidité »

Finalement le plus virulent a été le patron de l’équipe Deceuninck Patrick Lefevere… mais à l’encontre de ses propres troupes.

Le vélo, c’est perdre son maillot sur une chute, une crevaison, une méforme ou si on tombe sur plus fort que soi. Mais le perdre pour une telle stupidité… Et en plus, celui qui a commis cette stupidité est de chez nous

Patrick Lefevere, en entrevue au journal Le Parisien.

Plusieurs suiveurs présents sur la course ont cru reconnaître Franck Alaphilippe, le cousin et entraîneur du coureur français, sur le bord de la route.

« Julian était très déçu parce qu’il n’a rien fait de mal, il n’a tiré aucun avantage sportif en buvant deux fois à son bidon », a estimé Tom Steels.

« Les règles sont les règles, mais […] une amende aurait eu plus de sens qu’une pénalité, il n’y a aucun gain de temps à pendre un bidon sur le bord de la route », a également jugé son coéquipier Dries Devenyns sur Twitter.