(Nice) Le Tour de France modifie pour la première fois son protocole et promet un homme et une femme pour remettre les maillots sur les podiums d’arrivée, mettant fin aux traditionnelles « miss », pratique jugée sexiste.

C’est son directeur, Christian Prudhomme, qui l’a annoncé au détour d’une phrase où il présentait les consignes sanitaires pour le départ de la Grande Boucle à Nice, le 29 août.

« Vous aviez l’habitude de voir le champion entouré de deux hôtesses, avec cinq élus d’un côté et cinq représentants des partenaires de l’autre. Là, ce sera différent avec un seul élu et un seul représentant du partenaire du maillot jaune, ainsi qu’une hôtesse et un hôte pour la première fois », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.  

« Oui, c’est nouveau, mais on le faisait déjà sur d’autres courses depuis 20 ans comme sur Liège-Bastogne-Liège », organisé comme le Tour de France par Amaury Sport Organisation (ASO), a ajouté Christian Prudhomme.

En 2018, une autre course du premier échelon mondial organisée par ASO, la Flèche Wallonne, avait opté pour un podium mixte, un homme pour récompenser la lauréate et une femme pour le vainqueur.

M. Prudhomme n’a pas précisé s’ils mettaient fin aussi à la tradition du « bisou » au vainqueur, mais le contexte sanitaire semble de toute façon avoir eu raison de cette autre pratique décriée.

Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent régulièrement pour demander la fin des hôtesses de podium. Une pétition en 2019 a même recueilli près de 38 000 signatures, estimant que les femmes « ne sont pas des objets, pas des récompenses ».

La Formule 1 avait elle mis fin en 2018 aux « grid girls », ces jeunes femmes, choisies pour leur plastique, qui indiquent l’emplacement des monoplaces.