Bernard Hinault, légende française du cyclisme, est un observateur intéressé ce week-end aux Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal.

Le quintuple vainqueur du Tour de France (1978, 1979, 1981, 1982, 1985) est venu au Québec à l'invitation de Serge Arsenault, président des épreuves inscrites au calendrier du World Tour de l'UCI.

«Surtout pour le tourisme, a dit avec le sourire celui qui a aussi remporté trois Giro et deux Vuelta. Mais aussi pour voir les épreuves, les parcours, la façon dont se comportent les coureurs.»

Pour lui, les deux épreuves du World Tour disputées au Canada sont un indice que le cyclisme grandit au pays et, de façon plus générale, évolue.

«Pendant ma carrière, je suis allé courir aux États-Unis et en Colombie parce que pour moi, le cyclisme ne se fait pas qu'en Europe. Il s'ouvre au monde entier. Et depuis le moment où je suis venu au milieu des années 1980 et maintenant, il y a eu des courses aux États-Unis, en Australie, en Malaisie, en Chine au Japon... Il y en a partout, et maintenant au Canada. Je trouve ça génial! Le cyclisme se partage avec le monde entier.

«C'est bon signe qu'un pays comme le Canada s'intéresse de la sorte au cyclisme, bien que vous passiez cinq ou six mois sous la neige. (...) À partir du moment où il y a des champions qui vont venir ici faire les deux Grands Prix, il y aura des jeunes qui vont regarder et qui auront envie de faire ça. C'est comme ça qu'on donne envie à plein d'enfants de pratiquer le vélo.

«J'ai été surpris de voir à quel point plusieurs personnes pratiquent le vélo, et surtout de voir le nombre de femmes qui le pratiquent. Nous avons été à Québec plusieurs jours et j'ai vu beaucoup de cyclistes sur les bords du St-Laurent. Ça veut donc dire qu'il y a plusieurs de ces gens qui vont refiler leur passion à leurs enfants, qui vont peut-être s'occuper de clubs ou mettre sur pied des petites compétitions et ça, c'est génial.»