Ryder Hesjedal aura peut-être beaucoup de pression lors du Giro, mais le cycliste canadien dit n'avoir jamais été aussi relaxe.

Hesjedal tentera de devenir le premier à y défendre son titre avec succès depuis l'Espagnol Miguel Indurain, en 1992 et 1993.

L'épreuve s'amorcera samedi à Naples et se terminera le 26 mai à Brescia, après 21 étapes.

Hesjedal était considéré comme solide avant d'amorcer la course de l'an dernier, en vertu notamment d'une cinquième place au Tour de France, en 2010, mais il était tout de même un peu négligé par comparaison avec l'élite des coureurs d'Europe, incluant Ivan Basso, qui a remporté le Giro deux fois, ainsi que Michele Scarponi, qui était le champion en titre.

Le natif de Victoria a toutefois été constant d'étape en étape jusqu'au moment de mettre la main sur le maillot rose, lors de la dernière journée de la course. Hesjedal devenait ainsi le premier Canadien à gagner un des grands tours.

Cette année, il devra notamment se méfier de Bradley Wiggins, champion en titre de la Grande boucle et champion olympique, et aussi du favori italien Vincenzo Nibali.

«Je suis confiant et relaxe, a dit Hesjedal, 32 ans. J'ai remporté la course l'an dernier et c'est quelque chose de majeur... ça n'arrive pas souvent. Je suis heureux d'être de retour et d'essayer de gagner à nouveau, mais je n'ai probablement jamais été aussi relaxe dans ma carrière.»

Hesjedal a joué un rôle important pour aider son coéquipier de Garmin-Sharp Daniel Martin à gagner la Volta en Espagne et la course Liège-Bastogne-Liège en Belgique, avant le Giro. Il s'est dit bien content d'avoir traversé ses épreuves sans ennuis.

«C'est assez intense à l'approche du Giro, alors ce n'est pas rien de s'en être tiré sans malchance ou blessure», a t-il dit.

Hesjedal a montré par le passé qu'il peut être agressif, remportant trois trophées à cet effet en 2010. Il compte bien déployer à nouveau cette agressivité contrôlée, lors du Giro de cette année.

«Il faut parfois forcer les choses et saisir vos chances quand vous pouvez laisser une impression, a dit Hesjedal. Vous ne pouvez pas gagner une course de trois semaines sans avoir mené à un certain point, alors il faut être agressif quand vous pensez que c'est le bon moment.»