Lance Armstrong garantit que le programme de contrôles antidopage qu'il a déterminé avec l'expert Don Catlin sera en place lors de son retour à la compétition au mois de janvier.

Le septuple vainqueur du Tour de France a commencé l'entraînement avec sa nouvelle équipe, lundi, sans s'être soumis aux tests de Catlin, l'expert avec lequel il s'est associé. Aucun site Internet n'a par ailleurs été ouvert pour la publication de ses résultats.

Catlin a dirigé le premier laboratoire antidopage américain pendant 25 ans avant de monter une organisation à but non lucratif destinée à développer de nouveaux systèmes pour confondre les tricheurs.

Dans un entretien avec The Associated Press, dimanche, Armstrong a déclaré que l'objectif n'était pas que le programme soit en place dès cette semaine, mais au mois de janvier en Australie pour le Tour Down Under, la première course de son retour à la compétition.

«C'est une chose difficile à organiser, mais nous ferons en sorte que ça soit fait, a déclaré Armstrong. Nous ferons tout ce que nous avons dit.»

Lorsqu'Armstrong a annoncé son retour plus tôt cette année, il s'est associé à Catlin pour mettre sur pied un programme de contrôles. Catlin avait déclaré qu'il était important que les résultats soient disponibles pour le grand public.

Catlin a déclaré à AP cette semaine qu'il n'avait pas encore contrôlé le cycliste texan et que le dispositif de publication de ses résultats en ligne n'était pas encore en place. Armstrong a par ailleurs intégré les programmes de contrôle de l'agence américaine antidopage (USADA) et de l'Union cycliste internationale (UCI).

L'Américain a reconnu qu'il n'avait pas encore été contrôlé par Catlin mais qu'il avait été déjà testé à sept reprises depuis qu'il fait de nouveau partie des dispositifs de l'USADA et de l'UCI.

Armstrong est sorti de sa retraite pour courir sous les couleurs de l'équipe Astana, qui a prévu de réunir ses cyclistes pour un camp d'entraînement cette semaine à Tenerife, aux îles Canaries. Astana devait financer le programme de contrôles d'Armstrong, en plus de celui prévu par son équipe.

Armstrong a indiqué que son équipe avait reçu la proposition de Catlin il y a seulement deux semaines et qu'il était difficile de tout coordonner, notamment en raison de ses déplacements fréquents et des programmes de l'USADA, de l'agence mondiale antidopage, de l'UCI, d'Astana et des autres fédérations nationales.

«Nous travaillons aussi vite que possible pour tout coordonner, mais ce n'est pas si simple», a déclaré Armstrong.

L'ancien champion du monde a répété sa volonté de tout mettre en oeuvre pour prouver qu'il est propre. Il a indiqué que la meilleure défense contre le dopage était d'obliger les coureurs à systématiquement signaler leurs localisations aux autorités compétentes.

«Pour moi, c'est une religion, a-t-il dit. En fin de compte, je me tiens prêt à être testé tous les jours.»

Même si Armstrong n'a jamais été officiellement convaincu de dopage au cours de sa carrière, la suspicion a toujours entouré ses exploits. C'est l'une des raison pour lesquelles le coureur de 37 ans a demandé à Catlin de lui bâtir un programme de contrôles destiné à prouver qu'il est propre.

Armstrong doit débuter son retour à la compétition sur le Tour Down Under du 20 au 25 janvier. Il a confirmé sa participation au Tour d'Italie mais n'a toujours pas annoncé s'il serait présent sur le Tour de France.

Prêt à se mettre au travail avec ses nouveaux équipiers et à entamer une «deuxième» carrière, Armstrong s'est dit un peu anxieux.

«Il y a beaucoup de jeunes coureurs que je ne connais pas, a-t-il dit. L'organisation est très semblable à celle que nous avions chez Discovery et Postal. Mais c'est une nouvelle dynamique. Il y a un peu d'anxiété par rapport à ça. Mais mon entraînement, d'un point de vue technique, se passe très bien.»