L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a proposé mercredi à l'Américain Lance Armstrong, «pour couper court aux rumeurs qui le concernent si elles sont infondées», de demander une analyse des échantillons prélevés pendant le Tour de France 1999.

«Les conditions de conservation de ces échantillons et leur volume permettent de réaliser une analyse de la présence éventuelle d'EPO recombinante sur au moins cinq étapes différentes du Tour de France 1999», déclare l'AFLD dans un communiqué publié mercredi.

Armstrong est soupçonné d'avoir utilisé de l'EPO lors du Tour 1999, selon une enquête du journal L'Equipe publiée le mois suivant sa septième et dernière victoire dans la Grande Boucle en 2005.

Le laboratoire français antidopage de Châtenay-Malabry (LNDD) avait procédé à une analyse d'échantillons contenant de l'EPO dont six ont été attribués par le journal au coureur américain.

Le Texan a annoncé dernièrement son retour à la compétition pour gagner une huitième fois le Tour.

«L'AFLD propose à Lance Armstrong l'analyse de ses échantillons du Tour de France de 1999 pour prouver sa bonne foi», annonce l'agence française tout en reconnaissant que, si les résultats se révélaient positifs, «ils ne pourraient en tout état de cause donner lieu à aucune procédure disciplinaire antidopage, compte tenu du délai de prescription de huit ans» prévu par le code mondial antidopage.

«Ces échantillons ont été conservés par le laboratoire (...) en application d'une décision de justice du 4 janvier 2006 rendue en référé par le tribunal de grande instance de Nanterre», mentionne l'AFLD qui précise n'être pas «détentrice des procès-verbaux permettant d'établir le lien entre les échantillons anonymisés et l'intéressé».

«Les originaux de ces procès-verbaux ont été remis, après la réalisation des prélèvements, au ministère de la Jeunesse et des sports ainsi qu'à l'Union cycliste internationale et au sportif lui-même», relève l'agence française.