À cinq jours du NAPA 200, l'Américain Carl Edwards s'est souvenu hier avec beaucoup de plaisir sa spectaculaire victoire de l'an dernier, arrachée à quelques mètres de l'arrivée devant l'Australien Marcos Ambrose.

«L'année dernière, la course a été tellement incroyable, a-t-il rappelé en conférence téléphonique. Je me suis battu pendant toute l'épreuve, mais Marcos (Ambrose) semblait imbattable. C'est vraiment un excellent pilote, l'un des meilleurs du monde sur circuits routiers.

«J'ai quand même tout essayé dans le dernier tour et il a raté le dernier virage! Cette victoire a été l'une des plus satisfaisantes de ma carrière. Le public montréalais est tellement enthousiaste et j'ai vraiment apprécié sa réaction après la course.»

Edwards n'a pas hésité à classer Montréal parmi ses destinations préférées de la saison.

«J'ai convaincu mon frère et sa femme de m'accompagner cette semaine, a-t-il dit. Ce sera leur premier voyage ensemble hors des États-Unis et je suis convaincu qu'ils vont passer un week-end mémorable.

«La ville est très belle, les Québécois sont accueillants et les spectateurs sont d'autant plus merveilleux qu'ils encouragent tous les coureurs. Bien sûr, ils appuient les coureurs locaux, mais ils apprécient surtout la course et la compétition. Ils ont été bien servis l'an dernier!»

Attention aux spécialistes

Le pilote de la Ford #60 du Roush Fenway Racing occupe présentement le deuxième rang de la série Nationwide derrière son compatriote Brad Keselowski. Il espère profiter de l'épreuve montréalaise pour combler un peu l'écart qui le sépare du premier rang, mais redoute la concurrence des spécialistes des circuits routiers.

«On m'a dit que la température devrait être bien meilleure cette année et, si c'est le cas, j'ai l'impression que les spécialistes seront difficiles à battre. Marco (Ambrose), Jacques (Villeneuve), Robbie (Gordon) et les autres seront sûrement plus à l'aise sur un circuit sec.

«Jacques connaît tellement bien le circuit et sa maîtrise des freinages est impressionnante. Il roulait très bien à Road America et freinait bien plus tard que moi. Je ne doute pas qu'il pourra en profiter ici à Montréal, car c'est un circuit où le freinage est très important.»

Quel avenir pour Montréal?

Heureux de revenir à Montréal, Edwards a été invité à commenter l'avenir de l'épreuve. À compter de l'an prochain, le NAPA 200 sera couru le samedi, le même week-end qu'une épreuve de la Coupe Sprint disputée le dimanche au Michigan.

«C'est difficile de prédire l'impact de ce changement, a souligné Edwards. En fait, il n'y a pas beaucoup de pilotes qui participent régulièrement aux deux séries. Brad (Keselowski), Paul (Menard), Marcos (Ambrose), moi-même et peut-être un autre. Nous n'hésiterons pas à faire la navette entre Montréal et le Michigan, l'an prochain, si c'est nécessaire.»

Jacques Villeneuve, qui participait aussi à la conférence téléphonique (voir autre texte), a ajouté que le changement pourrait aussi avoir un effet positif. «Plusieurs pilotes profitent de la pause de la Coupe Sprint pour se reposer. S'ils sont obligés de courir de toute façon au Michigan le dimanche, certains seront peut-être aussi tentés de courir à Montréal.»

Les deux pilotes ont aussi commenté la possibilité que Montréal puisse accueillir un jour une épreuve de la Coupe Sprint, la série reine en NASCAR. «La ville le mériterait sûrement, a estimé Edwards. Les amateurs sont très nombreux, la ville et le circuit sont intéressants et l'épreuve serait encore plus importante avec les Johnson, Stewart, Earnhardt...

«Cela dit, il y a beaucoup de politique derrière tout ça, beaucoup d'intérêts aussi et plusieurs promoteurs américains souhaitent amener une course de la Coupe sur leur circuit. Mais s'il y a un jour une course de la Coupe Sprint à l'extérieur des États-Unis, Montréal serait une destination de choix pour l'organiser.»

Villeneuve a ajouté: «Le public montréalais est habitué à des courses de haut niveau avec le Grand Prix de F1 et il s'attend à avoir une course de la Coupe Sprint. Je suis sûr que ce serait un grand succès.»