Patrick Carpentier est parvenu à la croisée des chemins puisque les dirigeants de l'écurie Gillett-Evernham avaient jusqu'à minuit hier soir pour lui soumettre une nouvelle proposition.

Le pilote québécois ne semblait pas croire que ce scénario allait se réaliser. Il avait précédemment accordé une prolongation d'un mois aux dirigeants de son écurie afin de recevoir une offre qui lui permettrait de poursuivre sa carrière avec cette équipe. Les dirigeants de Gillett-Evernham invoquaient la recherche de commanditaires pour assurer la poursuite de leur association avec le pilote québécois.

 

Toutes les données ont toutefois été bouleversées quans les dirigeants de Gillett-Evernham ont embauché le pilote américain Reed Sorenson pour lui offrir un volant en vue de la saison 2009.Il y a deux semaines, Carpentier et son agent Robert Desrosiers avaient discuté avec les dirigeants de plusieurs formations afin de connaître leur disponibilité en vue de la prochaine saison. De plus, les manufacturiers Chevrolet et Ford ont affiché un intérêt certain à voir Carpentier piloter un de leurs bolides en vue de la prochaine campagne de la série Sprint.

Plusieurs équipes ont fait valoir leur intérêt envers le talentueux pilote québécois. Trop souvent dans ce milieu, la valeur d'un pilote est proportionnelle au nombre de ses commanditaires et cet aspect est le talon d'Achille des pilotes québécois qui veulent faire carrière aux États-Unis.

Comme il est prévisible que l'écurie Gillett-Evernham ne donnera pas suite à l'entente qui la lie à Carpentier, celui-ci et son agent pourront entamer des discussions plus sérieuses avec les diverses équipes qui leur ont témoigné une certaine ouverture. Dans le monde de la course automobile, surtout dans le circuit NASCAR, on peut bousculer ses rivaux sur la piste, mais on respecte les règles à l'extérieur.

Carpentier peut donc, depuis minuit, discuter en toute liberté avec les autres formations, et il est à prévoir que les discussions seront nombreuses au cours des prochaines heures.