L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha), dominateur depuis le début de la saison, devrait logiquement effectuer un nouveau pas vers le titre, dimanche lors du Grand Prix d'Indianapolis, 11e épreuve du Championnat du monde MotoGP.

Vainqueur à Indy l'an passé, Lorenzo, qui reste sur un succès à Brno (République tchèque) il y a deux semaines, sa septième victoire en dix courses, aborde en toute quiétude ce rendez-vous américain.

Fort d'une avance de 77 points au classement général sur son compatriote Dany Pedrosa (Honda), le chef de file de l'écurie Yamaha peut se contenter, tout en visant un nouveau succès, de gérer son avantage.

«Indy est une piste que j'aime beaucoup. C'était incroyable l'an dernier et je suis impatient, confie le Majorquin. Mais nous allons avoir deux courses en deux semaines et cette fois je n'ai pas besoin de prendre de risques.»

Pedrosa, lui, n'a plus le choix, s'il veut conserver un mince espoir pour le titre. Auteur de la pole-position la saison passée, le pilote Honda avait chuté alors qu'il menait la course pour terminer finalement dixième. «J'aime courir aux États-Unis et j'étais vraiment à l'aise à Indy l'an dernier. Je me sens prêt à finir ce que nous avions commencé», affirme-t-il.

Derrière les deux Espagnols, l'Italien Valentino Rossi (Yamaha), qui vient d'annoncer son transfert chez Ducati l'an prochain, et l'Australien Casey Stoner (Ducati) prétendent eux aussi au podium.

Un choix délicat

Rossi retrouve peu à peu son meilleur niveau, après une double fracture ouverte tibia-péroné, début juin, qui l'a privé de trois Grand Prix. «Physiquement je ne suis pas à 100% mais je me sens de plus en plus fort. Indianapolis est un lieu spécial et j'ai d'excellents souvenirs de 2008, lorsque j'avais gagné pendant l'ouragan», confie le champion du monde en titre.

Les Américains Nicky Hayden (Ducati), toujours en quête d'un premier podium, et Ben Spies (Yamaha), en constants progrès pour sa première saison en MotoGP, auront eux aussi à coeur de briller devant les quelque 100.000 spectateurs attendus.

Pour le Français Randy de Puniet (Honda), il s'agira avant tout de marquer le maximum de points, sur un circuit physiquement très exigeant, cinq semaines après une double fracture tibia-péroné.

Mais sur une piste assez sinueuse avec un revêtement très abrasif et des changements d'adhérence, un élément pourrait s'avérer déterminant: le choix des pneumatiques, toujours délicat à Indy.

En Moto2, l'Espagnol Toni Elias (Moriwaki), incontestable N.1 dans cette catégorie, s'annonce à nouveau comme le grand favori. En revanche, la lutte devrait être serrée en 125 cc entre les Espagnols Marc Marquez (Derbi), leader du classement général, Pol Espargaro (Derbi) et Nicolas Terol (Aprilia), ses deux dauphins.