Mikaël Grenier monte un barreau de plus dans l'échelle qui mène à son rêve de rouler en Formule 1. Le jeune pilote automobile de Stoneham vient de signer un contrat en série Indy Lights, avec l'écurie O2 Racing Technology. Il prendra le départ de sa première course, dimanche.

«Ma première journée a été pas mal rough. J'avais mal au cou ce matin [hier] en me levant!» a lancé Grenier, joint en Floride, hier après-midi, et loin de se plaindre d'avoir pu expérimenter la voiture CellSafety numéro 63. Après des essais privés lundi et hier sur le circuit de Homestead, non loin de Miami, sa nouvelle équipe et lui étaient déjà en route vers St. Petersburgh, où se tiendra l'épreuve d'ouverture de la saison. Les essais auront lieu vendredi, les qualifications, samedi, et la course, dimanche à 10h30.

Le clan Grenier négociait avec trois équipes d'Indy Lights depuis juin dernier. Mais l'entente a été conclue il n'y a que quelques jours, après un hiver sans volant pour Grenier. Il assure toutefois s'être entraîné à fond durant la saison morte, afin de pouvoir tenir le coup dans un véhicule plus gros, plus lourd et plus rapide que tout ce qu'il a connu auparavant.

Du même gabarit que le bolide de l'IndyCar, celui de l'Indy Lights pèse autour de 1500 livres, contre environ 1100 pour la Star Mazda qu'il conduisait la saison dernière. Il roulera «plus que cinq secondes au tour» plus vite, le puissant moteur V8 et les plus nombreux appuis aérodynamiques lui permettant de négocier certaines courbes à 285 km/h! La durée des épreuves est aussi allongée de manière substantielle. De 45 minutes en Star Mazda jusqu'à 90 minutes en Indy Lights, avec les drapeaux jaunes.

Le plus jeune pilote de la série

Plus jeune pilote de la série à 18 ans, Grenier gradue après deux campagnes en Star Mazda. Il y a cumulé 18 départs, dont 12 l'an passé, pour prendre le huitième rang au classement général. «C'est un pas en avant, pour moi. J'ai des films de cette série que je regarde à la maison. C'est une partie de mon rêve qui se réalise», souligne-t-il. Pour sa «première vraie série professionnelle», Grenier verra son budget de saison passer de quelque 400 000 $ en Star Mazda à près de 900 000 $ en Indy Lights.

L'entente préliminaire avec l'écurie O2 et son propriétaire, Mark Olson, n'est valable que pour deux courses, soit celles de St. Petersburgh et de Birmingham, en Alabama, le 10 avril. Mais il ne s'agit que de boucler le financement et son embauche pour l'intégralité de la saison «devrait se confirmer bientôt», assure le principal intéressé.

Le calendrier de la série compte 13 épreuves, jusqu'au 16 octobre. Trois ont lieu en sol canadien: Toronto (10 juillet), Edmonton (24 juillet) et Trois-Rivières (7 août). Il fait équipe avec l'Irlandais Peter Dempsey, bientôt 25 ans, un autre produit de Star Mazda.