Juste comme on pensait qu'il prendrait enfin l'ascendant sur ce championnat 2010 qu'il domine plus ou moins depuis le début de la saison, Sebastian Vettel a encore trouvé une façon de se compliquer la vie, dimanche, au Grand Prix de Hongrie.

Le jeune Allemand, dominateur en essais libres et en qualifications, avait pourtant réussi son départ et roulait avec une belle avance quand un débris sur la piste a entraîné la sortie de la voiture de sécurité.

Vettel en a d'abord bien profité en entrant de justesse dans les puits pour ravitailler pendant le ralentissement, comme tous les favoris à l'exception de son coéquipier Mark Webber. À la relance, l'Allemand a tenté d'aider l'Australien en retenant un peu le peloton, question de permettre à Webber de prendre un avantage suffisant pour ravitailler sans perdre de position par la suite.

La stratégie a parfaitement réussi... pour Webber. L'Australien a soutenu un rythme d'enfer et il a ravitaillé sans ennui au 43e tour, pour s'envoler ensuite vers une victoire bien méritée.

Vettel, lui, a été pénalisé pour avoir gêné la relance. Malgré ses démentis, la manoeuvre était on ne peut plus évidente. Condamné à un passage dans les puits, l'Allemand est revenu en piste derrière Fernando Alonso et il y est resté jusqu'à l'arrivée.

À 23 ans, Vettel n'a pas l'expérience de ses rivaux et il commet encore beaucoup d'erreurs. Dommage pour lui que ce soit chaque fois quand il est en position de gagner...

Où sont les McLaren?

Rien ne va plus pour les McLaren depuis leur doublé du Grand Prix du Canada. Hamilton et Button ont habilement limité les dégâts dans les trois grands prix suivants, mais l'équipe anglaise n'a pas développé sa voiture au même rythme que ses rivales et elle est désormais en retrait par rapport à Red Bull et à Ferrari.

L'abandon de Hamilton en Hongrie lui a coûté la tête du championnat et on voit mal comment il pourrait la reprendre dans les conditions actuelles.

Aucune équipe n'aura plus de travail au cours des «vacances» du mois d'août, quand les techniciens pourront retourner à l'usine!

Encore Schumacher

Michael Schumacher a beaucoup plus d'expérience que Sebastian Vettel, mais il accumule lui aussi un nombre impressionnant de fautes depuis son retour en F1. Le Kaiser a sans doute commis la plus grave dimanche au 67e tour du Grand Prix de Hongrie quand il a failli envoyer Rubens Barichello dans le mur à très haute vitesse.

Barichello a estimé qu'il s'agissait de «la manoeuvre la plus dangereuse contre moi que je n'aie jamais vue». L'habileté et le métier du Brésilien lui ont permis d'éviter un grave accident, mais il est évident que Schumacher n'avait aucune raison d'agir de la sorte.

Pour toute explication, le septuple champion du monde a estimé que Barichello aurait dû passer par l'extérieur...

Les deux pilotes se battaient pour la dixième place! Un maigre point!

Rien pour risquer sa vie, vous ne trouvez pas?