L'Australien Mark Webber sur Red Bull a remporté le Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1, 10e manche de la saison, devant la McLaren-Mercedes du Britannique Lewis Hamilton et la Mercedes de l'Allemand Nico Rosberg, dimanche à Silverstone.

«Pas mal pour un deuxième pilote, non?», a répondu Webber, dès la ligne d'arrivée franchie, à son gérant d'équipe, Christian Horner, qui le félicitait sur la radio de bord. Samedi, Horner avait donné à Vettel l'aileron avant de Webber, provoquant la colère de l'Australien.

Parti sur la 2e place de la grille de départ, Webber a pris un meilleur départ que son coéquipier Sebastian Vettel, pourtant placé en pole position, mais qui après deux gros écarts de trajectoire a fini le 1er tour en 24e et dernière position.

C'est la 3e victoire de Webber cette saison, après l'Espagne et Monaco, et la 5e de sa carrière. L'Australien a fait toute la course en tête et n'a jamais été inquiété par Hamilton, parti de la 4e place sur la grille, dans son sillage, et qui conforte ainsi son avance au classement du championnat.

Loin derrière le duo de tête, Rosberg a préservé jusqu'au bout sa place sur le podium, convoitée par Jenson Button, 4e, qui était parti de la 14e place sur la grille après une séance de qualifications complètement ratée.

Le champion du monde en titre était déjà 8e à la fin du 1er tour, grâce à un excellent départ, et a même occupé brièvement la 3e place de cette course avant de s'arrêter à son tour pour changer de pneus.

Alonso sanctionné

Fernando Alonso, placé sur la 3e place de la grille, derrière Vettel, s'est d'abord fait dépasser, au premier virage, par Robert Kubica (Renault) et Rosberg, mieux partis que lui. Après son changement de pneus, il était dans les roues du Polonais et l'a passé en force, en coupant un virage, peu avant que la Renault rentre dans son stand, au 20e tour, et abandonne.

Espérant qu'il ne serait pas pénalisé, le double champion du monde espagnol a continué jusqu'à la sortie de la voiture de sécurité, au 28e tour, pour que les commissaires ramassent des débris de l'aileron arrière de Pedro de la Rosa (Sauber).

C'est à ce moment-là que la direction de course a infligé à Alonso une sanction logique, un passage dans les stands. Mais comme il a dû attendre la fin de la neutralisation, au 30e tour, Alonso est ressorti 16e des stands, sa course irrémédiablement gâchée.

Les déboires d'Alonso et de Massa, victime d'une crevaison dès le premier tour, à la suite d'un contact avec son coéquipier, ont fait les affaires de Vettel. Au terme d'une remontée invraisemblable, le «poleman» s'est consolé avec les points de la 7e place, derrière Rubens Barrichello (Williams), 5e, et Kamui Kobayashi (Sauber), 6e.

Vettel a finalement devancé trois compatriotes, Adrian Sutil (Force India), qu'il a eu le plus grand mal à doubler, Michael Schumacher (Mercedes) et Nico Hülkenberg (Williams). Comme une avant-première du prochain Grand Prix d'Allemagne.