C'est sous un soleil magnifique, puis sous un ciel couvert et une petite pluie que se sont déroulées aujourd'hui les premières séances d'essais libres du Grand Prix de Monaco. C'est l'Espagnol Fernando Alonso qui a chaque fois signé le meilleur temps.

Traditionnellement disputés le jeudi, vendredi étant férié en France, les essais libres sont tout particulièrement importants à Monaco en raison du caractère particulier du circuit. Tracé dans les rues étroites de la Principauté, en bordure du port, ce circuit exige une grande concentration et représente un test très difficile pour tous les pilotes et encore plus pour les recrues des nouvelles équipes.

 

Alonso, sur Ferrari, a signé un temps de 1:14:904 l'après-midi, étant le seul à passer sous les 1:15. «La voiture est très performante, très facile à conduire et c'est très bien pour la confiance des pilotes. Je suis très optimiste pour les qualifications et pour la course, même si les écarts sont très serrés entre les sept ou huit meilleures voitures.»

 

Alonso estime que les Red Bull ne seront pas aussi dominantes qu'elles l'avaient été le week-end dernier en Espagne alors que Mark Webber et Sebastian Vettel étaient une seconde devant leurs rivaux en qualifications. «L'écart ne sera pas aussi important, c'est certain, a déclaré l'Espagnol. Nous serons compétitifs, les McLaren et les Mercedes aussi. Mais il faudra éviter les erreurs, samedi en qualifications, afin d'obtenir une place en première ligne ou tout près. Partir sixième ou plus loin représente un gros handicap ici.»

 

Alonso a devancé les Allemands Nico Rosberg (Mercedes) et Sebastian Vettel (Red Bull), son coéquipier brésilien Felipe Massa, l'Allemand Michael Schumacher (Mercedes), le Polonais Robert Kubica (Renault), et les deux pilotes McLaren, Lewis Hamilton et Jenson Button, entre lesquels s'est intercalé l'Allemand Adrian Sutil (Force India).

 

Chez Red Bull, Vettel a jugé que les essais s'étaient bien déroulés. «Nous n'avons pas la même marge qu'à Barcelone, mais nous sommes compétitifs, a-t-il déclaré. Il suffira d'être premier par un millième de seconde pour partir du premier rang. C'est ce qui compte ici.»

 

Les qualifications seront disputées samedi. La première partie (Q1), d'une durée de 20 minutes, sera très tendue alors que les 24 voitures seront en piste simultanément. Schumacher a dénoncé cette situation mercredi, estimant qu'on aurait dû diviser le peloton en deux groupes de 12 voitures.

 

«Ce sera difficile, c'est certain, a convenu Alonso. Mais ce sera un défi pour les pilotes et c'est ce que nous sommes payés pour réussir. Après tout, il ne s'agit que de réussir l'un des 16 ou 17 meilleurs temps pour passer à la deuxième partie (Q2). Il y aura moins de voitures en piste par la suite.»

 

Épreuve phare de la saison, le Grand Prix de Monaco coïncide cette année avec le 60e anniversaire du Championnat du monde de F1.