Relations publiques ou franchise? Toujours est-il que Mario Theissen, le chef de la direction de BMW Sauber, s'est fait plus élogieux à l'endroit de Jacques Villeneuve à l'approche du Grand Prix du Canada.

Relations publiques ou franchise? Toujours est-il que Mario Theissen, le chef de la direction de BMW Sauber, s'est fait plus élogieux à l'endroit de Jacques Villeneuve à l'approche du Grand Prix du Canada.

«Jacques est très positif pour l'écurie. Nous considérons qu'il est l'un de ses grands atouts», a-t-il été jusqu'à déclarer. Le patron a aussi avoué qu'il s'est dit agréablement surpris de la qualité de ses relations avec son employé et qu'il estimait aujourd'hui avoir pris la bonne décision en retenant ses services presque par la force des choses, car Villeneuve avait un contrat cette fois...

«C'est bien beau tout ça, mais je n'ai toujours pas de contrat pour l'an prochain», a ni plus ni moins rétorqué Villeneuve jeudi lorsqu'on lui a rappelé les compliments de Theissen.

Auparavant, le nouveau marié et futur père de famille avait convenu qu'il passait par ailleurs une très bonne année: «Tout va bien, je n'ai rien à me plaindre», a-t-il déclaré. Excepté qu'il aimerait bien conforter son avenir.

L'optimisme règne chez BMW

Or à en juger par l'optimisme manifesté par Theissen depuis quelque temps, Villeneuve serait avantagé en restant au sein de l'équipe helvético-allemande, ce qui est son plus grand désir.

Il y a eu exactement un an jeudi que BMW s'est porté acquéreur de Sauber et à en croire Theissen, son équipe s'en va vraiment dans la bonne direction.

«Nos objectifs, a-t-il raconté, étaient de couper en deux le déficit de 1,5 seconde qu'accusait Sauber et améliorer sa huitième place au championnat des constructeurs. Et nous sommes très bien partis pour les atteindre.»

À l'heure de son bilan, Theissen a beaucoup vanté la soufflerie de Hinwil, en Suisse, qui faisait déjà la fierté de Sauber.

«Cette soufflerie est de première classe, a dit le patron allemand, une des meilleures sinon la meilleure de toutes les équipes inscrites en Formule 1.

«Le problème est que nous n'avions pas suffisamment de personnel pour en profiter. Nous n'avions qu'un quart de travail alors que certaines fonctionnent pratiquement 24 heures par jour. Mais nous avons installé un deuxième quart en janvier et nous en aurons un troisième d'ici la fin de l'année.»

L'équipe BMW Sauber emploie présentement quelque 70 personnes, un chiffre modeste comparativement aux grands constructeurs. Mais on prévoit ajouter du personnel et construire de nouveaux bâtiments pour des bureaux et un espace pour le personnel technique.

Déjà, ses monoplaces sont celles qui affichent le plus de fiabilité après Renault. Ajoutez un travail en soufflerie augmenté et les grandes possibilités du moteur BMW, et tous les espoirs sont permis.

Mais Villeneuve sera-t-il encore là pour en profiter?