Trois semaines après être monté sur le podium en Australie, Alex Tagliani tentera de répéter l'exploit lors du Grand Prix du Mexique de Champ Car, demain, et d'ainsi conclure en beauté une saison marquée par la malchance.

Trois semaines après être monté sur le podium en Australie, Alex Tagliani tentera de répéter l'exploit lors du Grand Prix du Mexique de Champ Car, demain, et d'ainsi conclure en beauté une saison marquée par la malchance.

Quatorzième lors de la première séance de qualification sur le circuit de Mexico, hier, le pilote de Lachenaie est présentement 10e au classement des pilotes. Avec 183 points, Tagliani n'est qu'à un point du neuvième rang et de l'autre pilote québécois, Andrew Ranger. Mais il vise un peu plus haut.

«Si je pouvais finir la saison septième ou huitième, ça mettrait un plaster sur le bobo», a-t-il dit en entrevue téléphonique cette semaine, juste avant de quitter sa maison de Las Vegas.

Il est vrai que la poisse a collé aux basques de Tagliani pendant toute la saison. Il n'a pas pris le départ à Milwaukee après avoir abîmé sa monoplace lors des essais, l'écurie ne pouvant réparer sa voiture. À San Jose, Paul Tracy l'a mis hors de combat peu après la mi-course, alors que le Québécois était troisième. À Denver, où il s'élançait de la cinquième position, il a brisé sa suspension dès le premier virage en heurtant... Tracy.

«Il y a six courses où on a eu des malchances et où on n'a presque pas fait de points. C'est le genre d'année où tu te dis, ah, si on avait fini juste une course de plus. Tu me donnes 27 points pour une deuxième place, et je me retrouverais quatrième (cinquième, en fait) au championnat des pilotes. Rien que d'en parler, je m'énerve.»

Une grippe carabinée a laissé Tagliani sur le carreau pendant une semaine complète à son retour d'Australie, où il était monté sur la troisième marche du podium pour la deuxième fois de la saison, lors de l'épreuve de Surfers Paradise, le 22 octobre.

«J'ai l'habitude de faire une cinquantaine de kilomètres de vélo et une séance au gym chaque jour. Mais là, je n'ai pas eu le choix. Il a fallu que je reste couché.» Les antibiotiques ont fait le reste et il est maintenant remis, prêt à affronter le circuit routier de Mexico, où son meilleur résultat en quatre visites est sa modeste huitième position de l'an dernier.

Tagliani profitera du week-end pour avoir une longue discussion avec un propriétaire d'équipe qu'il préfère ne pas identifier, en vue de la saison prochaine. «C'est encore envisageable de rester avec Team Australia, mais contrairement aux années précédentes, je ne concentre pas toutes mes énergies sur une équipe. Je parle à toutes les équipes où il y a des possibilités.»

Le pilote de 34 ans a fait des présentations à quelques grandes entreprises montréalaises, dans l'espoir qu'elles acceptent de s'impliquer financièrement en Champ Car. «Quand tu arrives chez une écurie avec une mallette pleine, ça change bien des choses», souligne-t-il.

Quoi qu'il arrive du côté du Champ Car, Tagliani est déjà assuré de participer à neuf des 14 courses de la série Rolex, dont celle de Montréal, début août, où il pilotera une Mustang GT. Comme tous les pilotes québécois, il aimerait bien participer à l'épreuve de la série Busch, ce week-end-là, mais il n'a pas reçu d'offre concrète pour l'instant.