Ils sont tous là: Rolf, son père, celui qui l'a assis dans un kart à 4 ans. Corinna, sa fidèle épouse depuis 1995. Ils sont là aussi, Mick et Gina Maria, ses deux enfants, qui ne bougent pas de l'hôtel Transamerica, à cinq kilomètres du circuit, pour ne pas subir le harcèlement des photographes. Ils sont là encore, les amis d'enfance, les copains du karting, ceux de Kerpen, sa ville natale.

Ils sont tous là: Rolf, son père, celui qui l'a assis dans un kart à 4 ans. Corinna, sa fidèle épouse depuis 1995. Ils sont là aussi, Mick et Gina Maria, ses deux enfants, qui ne bougent pas de l'hôtel Transamerica, à cinq kilomètres du circuit, pour ne pas subir le harcèlement des photographes. Ils sont là encore, les amis d'enfance, les copains du karting, ceux de Kerpen, sa ville natale.

Tous sont venus pour les adieux à la compétition de leur fils, de leur mari, de leur père, de leur pote. Pour le soutenir, pour lui dire combien ils l'estiment. Mais aussi, bien sûr, pour l'entourer lors de la fête prévue dimanche soir par Ferrari, titre mondial en poche ou pas, pour rendre un dernier hommage à son champion.

Ils ne sont pas les seuls à le faire. Hier, devant le stand Ferrari, on a compté trois fois plus de photographes que d'habitude.

Chez BMW Sauber, on a inscrit en grosses lettres «Danke Michael» (Merci Michael) sur l'aileron arrière des monoplaces, en guise de clin d'oeil et d'hommage. Le « Kaiser « lui-même, sur son casque, a inscrit les circuits et les années de toutes ses victoires- en très petites lettres, car il y a en a tout de même 91.

Pour Michael Schumacher, la présence de sa tribu, tout comme le formidable engouement médiatique que provoque sa retraite ne facilite pas le travail du week-end. Il ne se déconcentre pas pour autant. Hier, il a ainsi signé le sixième chrono de la première journée d'essais, nettement devant Fernando Alonso (10e).

Un sixième temps qui satisfait pleinement le septuple champion du monde, rassuré quant à la compétitivité de sa monoplace à Interlagos. «Bien sûr, je sais parfaitement qu'il s'agit de mon dernier Grand Prix, commente-t-il. Mais une fois que je suis assis dans la voiture, je ne ressens rien de différent. C'est comme les autres courses. Le fait que ma famille et mes amis soient présents me rend plutôt heureux.»

Jean Todt, le patron de la Scuderia, ne peut pas ignorer la prochaine retraite de son pilote vedette, celui qu'il côtoie depuis 11 ans. «C'est vraiment un vendredi très particulier, parce que même si on essaie de ne pas y penser, nous sommes tous conscient que c'est le dernier Grand Prix de Michael, admet le Français. Et en plus, c'est le dernier Grand Prix d'une saison qui aura été très dure, avec tant de joies et tant de déceptions. Je n'arrive pas à oublier l'abandon de Suzuka, qui compromet les chances de Michael au championnat des conducteurs. Il ne nous reste plus qu'à viser le doublé et de voir comment les choses tournent.»

Sur un plan technique, la Scuderia Ferrari, ce week-end, semble avoir préparé une monoplace largement capable de gagner.

Frank Wiliams a annoncé la signature d'un très important contrat avec AT&T, la société américaine de télécommunications, qui deviendra l'an prochain le commanditaire principal de l'écurie anglaise. Un contrat portant sur «plusieurs années et plusieurs millions de dollars», s'est contenté de commenter John Finnegan, le vice-président des ventes de la compagnie. Et un contrat qui sauve l'écurie Williams.

Du côté du calendrier, contre toute attente, le Grand Prix de Saint-Marin n'a pas été remis à l'ordre du jour, en dépit des promesses faites par les organisateurs italiens de rénover leurs installations à temps pour le mois d'avril prochain.