Mais s'il pleut durant le GP, Schumacher risque de vivre les mêmes difficultés qu'en juillet à Budapest où, sur piste mouillée, il n'avait jamais été en mesure de suivre le rythme des Michelin et n'avait été sauvé que par l'abandon d'Alonso à cause d'une roue mal fixée...

«Chances ruinées»

Mais s'il pleut durant le GP, Schumacher risque de vivre les mêmes difficultés qu'en juillet à Budapest où, sur piste mouillée, il n'avait jamais été en mesure de suivre le rythme des Michelin et n'avait été sauvé que par l'abandon d'Alonso à cause d'une roue mal fixée...

«Nous avons fait de notre mieux dans ces conditions car nos chances ont été ruinées par la pluie et avec cette 6e position, je limite les dégâts», commente sobrement Schumacher à qui décidément le circuit de Shanghaï semble vouloir se refuser jusqu'au bout. En deux éditions, le plus titré des pilotes de F1 n'y a pas marqué le moindre point, même lors de la saison 2004 qu'il a survolée.

«Ces qualifications n'ont pas compromis mes chances de gagner le Championnat car après la course de dimanche, il en restera deux et tout est encore possible», assure-t-il.

Au championnat constructeurs, la première ligne bleue azur est comme un arc en ciel dans la grisaille chinoise pour le Losange, devancé de trois points par la Scuderia avant la course. D'autant que la seconde Ferrari, pilotée par Felipe Massa s'élancera de l'avant-dernière ligne après avoir été pénalisée pour un changement de moteur vendredi.

Sous la pluie, Fernando Alonso a décroché samedi la pole position du Grand Prix de Chine de Formule 1 au volant d'une Renault efficacement chaussée de pneus Michelin, tandis que les gommes Bridgestone ont sombré entraînant avec elles Michael Schumacher (Ferrari).

Profitant d'un avantage certain sur la piste trempée de Shanghai, les écuries Michelin ont dominé les qualifications: les deux Renault monopolisent la première ligne, Giancarlo Fisichella ayant signé le deuxième temps, les deux Honda occupent la deuxième ligne, Rubens Barrichello et Jenson Button ayant réussi le même chrono au millième de seconde près !

Suivent la McLaren-Mercedes de Kimi Räikkönen et la Ferrari de Michael Schumacher, première monoplace équipée de Bridgestone et seule classée parmi les 13 premières monoplaces sur 22.

«La Renault était très compétitive aujourd'hui, très facile à piloter, se réjouit Alonso. Merci à Michelin qui nous a donné un pneu imbattable sur piste mouillée.» Le patron de l'écurie au Losange, Flavio Briatore, ne s'y est pas trompé non plus qui, dès la fin de la séance, a commencé par serrer la main d'un air entendu aux techniciens Michelin attachés à Renault.

Car dimanche pour le Grand Prix, les prévisions météorologiques annoncent un temps pluvieux et orageux sur Shanghai.

«Je ne me retire pas»

Aussi, «je suis très confiant», reconnaît sans ambages le champion du monde qui voit se profiler une bonne occasion de reprendre un peu d'air au Championnat.

«Ces dernières années, Ferrari dominait sous la pluie grâce à ses pneus. Maintenant, c'est le contraire, les Michelin sont meilleurs sur le mouillé», poursuit-il.

Et comme pour asséner un coup supplémentaire au moral de Michael Schumacher, qui ne compte que deux points de retard avant le GP de Chine, 16e des 18 épreuves du Championnat, Alonso rappelle que lui est jeune et qu'ayant de nombreuses années de F1 devant lui, il ne ressent pas de pression intempestive.

«Je ne me retire pas cette année et j'ai le temps de gagner encore. Donc ces trois dernières courses sont normales pour moi et ce sera peut-être une aide» dans la guerre psychologique contre Schumacher qui, à 37 ans, arrêtera la F1 à l'issue de la saison le 22 octobre au Brésil.

Afin de conserver un semblant de chance dimanche, le septuple champion du monde a fait étalage de tout son talent pour accrocher la 6e position alors que les neuf autres pilotes Bridgestone occupent les neuf dernières places de la grille !