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Alan Labrosse explique les inconvénients de reporter la course Champ Car a lundi.
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Le Grand Prix Champ Car s'est mis en branle vers 13h40 sous une météo qu'on voit habituellement en plein mois de novembre. Les voitures ont complété six tours à un rythme de tortue, dont trois derrière la voiture de sécurité après la sortie de piste de Katerine Legge. Mais avec la pluie qui s'accumulait dangereusement sur la piste et les pilotes qui ne voyaient pas à 20 centimètres, les commissaires ont décidé de sortir le drapeau rouge avant que les voitures n'aboutissent toutes à la ferraille. Fin des activités, tout le monde aux puits...

Après 14 minutes et 15 secondes de course, les pilotes ont passé quatre heures à attendre qu'on décide de leur sort. «On a espéré toute la journée reprendre la course, mais il est venu un moment où il a fallu passer au plan B», explique Alan Labrosse, promoteur de la course. La course d'Atlantique a donc été reportée à 8h20 ce matin et celle de Champ Car, à 10h. La seconde course de Formule Ford a été annulée.

«La sécurité des pilotes et des partisans était notre priorité, ajoute le président de Champ Car, Steve Johnson. Il y avait beaucoup d'eau sur la piste, parfois des accumulations de six pouces, et ça n'aurait pas été sécuritaire de mettre nos voitures en piste sous cette météo. Si on avait couru, on se serait retrouvé avec une procession derrière la voiture de sécurité. Ce n'est pas le genre de spectacle qu'on veut offrir à nos partisans, surtout pour notre dernier passage sur l'île. Les deux championnats sont aussi très serrés et nous voulons qu'ils se disputent dans la manière qui sied à un championnat d'envergure internationale.»

Pour y arriver, toutefois, il a fallu régler en quelques heures une multitude de détails. «Il fallait nous assurer que le circuit soit sécuritaire, avec l'hélicoptère, l'équipe médicale, les pompiers, dit Labrosse. Nos assurances arrivaient à échéance à minuit dimanche soir. Il nous fallait aussi le feu vert de la Ville de Montréal, car à compter de lundi matin 7h, le circuit redevenait un parc. On devait tout démonter (ce matin). Le maire Gérald Tremblay était sur place pour donner son aide.»

Le report de la course va engendrer des coûts importants, tant pour les organisateurs que pour les écuries. Labrosse ne sait pas à combien, mais il a confirmé à La Presse que ce sont les dirigeants de Champ Car qui vont ramasser la facture. Hier, Labrosse n'était pas non plus en mesure de dire s'il allait réussir à couvrir les frais de son événement.

Une chose est certaine, il n'y aura aucun remboursement pour les détenteurs de billets. Les spectateurs qui n'ont vu que six tours d'une course qui en dure 72 devront revenir sur l'île Notre-Dame ce matin ou donner leur billet pour ne pas le perdre. Des billets pour la journée seront aussi mis en vente, au coût de 50 $ (soit le prix de l'admission générale pour la journée de la course).

La course débutera sur un départ en file indienne, dans l'ordre exact où elle s'est arrêtée. Hier, dans les premiers virages de l'épreuve, A.J. Allmendinger a réussi à doubler Sébastien Bourdais pour prendre la tête.

«J'aurais préféré qu'on reprenne la course du départ et que je garde la pole, dit Bourdais. Les conditions sont tellement différentes...»

Paul Tracy avait aussi amélioré son sort en grimpant à la troisième place, devant Justin Wilson. Du côté des Québécois, Andrew Ranger était en septième place, tandis qu'Alex Tagliani occupait le 11e rang. Quand à Katerine Legge, seule victime de la pluie d'hier, on lui permettra de reprendre le départ malgré son accident.