Privé de bagarre et de course l'an dernier sur le célèbre circuit d'Indianapolis en raison du retrait des écuries Michelin, Fernando Alonso (Renault) attend avec impatience d'en découdre lors de ce Grand Prix des États-Unis de Formule 1 programmé dimanche.

Privé de bagarre et de course l'an dernier sur le célèbre circuit d'Indianapolis en raison du retrait des écuries Michelin, Fernando Alonso (Renault) attend avec impatience d'en découdre lors de ce Grand Prix des États-Unis de Formule 1 programmé dimanche.

L'Espagnol, qui n'en finit plus de gagner, attaque ce dixième Grand Prix, marquant le début de la seconde partie de saison, avec un moral d'acier. Un acier trempé par un parcours exceptionnel de six victoires - dont quatre successives avec le Canada dimanche dernier - et trois deuxièmes places. Soit un total de 84 points sur 90 possibles !

«Commencer la seconde moitié de Championnat avec 25 points de retard n'est pas idéal», convient Michael Schumacher, dernier rival potentiel d'Alonso. «Mais ce n'est pas non plus une situation sans espoir, tout est encore possible», poursuit le septuple champion du monde qui avait signé à Indianapolis dans des circonstances bien pesantes son unique victoire en 2005.

Source d'espoir pour l'Allemand : Michelin n'a jamais gagné sur le circuit d'Indianapolis. Source peut-être aussi de craintes si le Bibendum, pour sa dernière année en F1, veut absolument ajouter ce Grand Prix à son palmarès.

Expérience

«Indianapolis devrait nous convenir, je pense que nous devrions être compétitifs», propose un Schumacher forcément humble devant la domination de son adversaire espagnol.

L'Allemand aura l'avantage de l'expérience de la course et de la victoire (quatre dont les trois dernières éditions) sur ce tracé atypique utilisant une partie du célèbre ovale aux virages relevés où se courent les mythiques 500 milles.

Car comme il le souligne, «aucun des pilotes n'a effectué d'essais sur ce circuit» et, selon lui, «cela signifie que les choses se passent toujours autrement que ce qui était prévu».

Si l'on marche sur des oeufs chez Ferrari, la confiance d'Alonso, bien parti pour conserver son titre, déteint en revanche sur toute son équipe, à l'image de son patron Flavio Briatore. «Nous pouvons prendre la route pour Indy en confiance», assurait-il au soir de la victoire sans partage à Montréal.

Son sens aigu des affaires reprend cependant vite le dessus et Briatore rappelle que les 22 monoplaces engagées cette année en F1 se doivent de proposer au public américain frustré un spectacle de haut niveau.

«Show»

«Tout le monde souhaite vraiment assurer un bon show là-bas, et réparer le préjudice de l'année dernière», assure Briatore, en allusion au retrait théâtral à l'issue du tour de formation des quatorze monoplaces Michelin sur le conseil du manufacturier français inquiet de la sécurité de ces pilotes.

Aussi, l'entreprise française a-t-elle remboursé les billets des spectateurs de l'an dernier et en a offert 20 000 pour cette année. Par ailleurs, Michelin a organisé toutes sortes de manifestations dans le cadre du GP pour venir à la rencontre d'un public plutôt réfractaire à la F1.

Alonso sera largement mis à contribution : jeudi, il doit répondre aux questions du public, avant de participer à une séance de photos et de signatures d'autographes.

Mais rien de tel qu'une belle course avec de belles bagarres en tête entre Alonso et Schumacher bien sûr mais peut-être également Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) pour réveiller l'intérêt de spectateurs en mal de spectacle.

D'autant que le contrat liant le circuit d'Indianapolis à la F1 pour l'organisation du Grand Prix des États-Unis depuis 2000 arrive à expiration cette année.