Michael Schumacher tentera d'étouffer les critiques liées à sa mesquinerie monégasque dans le hurlement de son moteur Ferrari lors du Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1, dimanche à Silverstone où les pilotes s'affrontent pied au plancher après avoir roulé sur des oeufs à Monaco.

Michael Schumacher tentera d'étouffer les critiques liées à sa mesquinerie monégasque dans le hurlement de son moteur Ferrari lors du Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1, dimanche à Silverstone où les pilotes s'affrontent pied au plancher après avoir roulé sur des oeufs à Monaco.

Car à l'approche de la retraite -cette année ou un peu plus tard-, le septuple champion du monde de 37 ans s'est imposé une course contre la montre pour sa réhabilitation depuis Monaco où il a été convaincu de tricherie en qualifications.

Avec 21 points de retard sur Fernando Alonso (Renault) avant cette 8e des 18 épreuves de la saison, l'Allemand sait également qu'il ne peut plus se permettre de laisser filer le moindre point s'il veut continuer à menacer l'Espagnol au Championnat.

Après s'être montré le plus rapide lors des essais privés de Barcelone entre Monaco et Silverstone, l'aîné des frères Schumacher veut évacuer la polémique et se concentrer sur une course pour laquelle il se dit confiant.

«Gagner»

«Il est évident que nous devons recoller au Championnat et nous comptons commencer dès dimanche, prévient l'Allemand. Qu'il n'y ait aucun doute : nous sommes en Angleterre pour gagner « !

Schumacher rappelle également que le public de Silverstone est «très connaisseur» et véritablement «amoureux de la Formule 1».

Des caractéristiques risquant cependant, après le très fâcheux épisode monégasque, de jouer contre lui à l'applaudimètre et au moral face à un Alonso impérial depuis le début de la saison, un Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) toujours en mal de victoire, au vainqueur de l'année dernière Juan Pablo Montoya (McLaren-Mercedes) qui doit se mettre en valeur pour s'assurer un bon volant l'an prochain. Sans compter les enfants du pays Jenson Button (Honda), qui court toujours après une première victoire en Grand Prix, et David Coulthard (Red Bull-Ferrari), qui reste sur une troisième place à Monaco et compte deux victoires à Silverstone du temps où il pilotait une McLaren-Mercedes.

La pluie, toujours redoutée dans le Northamptonshire, ne devrait cependant pas brouiller les cartes ce week-end si l'on s'en tient aux prévisions météorologiques de jeudi.

Et dans ces conditions, Alonso est une nouvelle fois l'étalon, l'homme à battre. L'Espagnol reste sur deux victoires consécutives sur deux circuits où il n'avait encore jamais triomphé et il souhaite poursuivre sa série en Grande-Bretagne.

«Plus vite»

«Je suis confiant, assure-t-il. Nous étions rapides lors de nos derniers tests (sur ce circuit) et les caractéristiques de Silverstone sont favorables à la R26».

Le tracé est physiquement très contraignant avec ses courbes ultra-rapides qui passent «à fond» et «beaucoup plus vite» cette année, souligne le champion du monde, en raison des moteurs V8 moins puissants et d'une aérodynamique plus aboutie associée à des pneus plus tendres que l'an dernier.

Aussi, l'Espagnol s'attend-il à une course très «fun», du moins à l'intérieur du cockpit. «C'est toujours sympa d'attaquer des virages rapides en étant sur le fil du rasoir», explique-t-il.

Trahi par sa mécanique en Principauté alors qu'il menaçait -enfin- Alonso, Räikkönen rêve de remporter le Grand Prix de Grande-Bretagne, «une course légendaire sur un tracé extraordinaire». Son meilleur résultat à Silverstone, il l'a signé en 2004 en terminant deuxième.

Cette même année, le record du tour en course (une minute 18 secondes 739/1000) avait été établi par un certain Michael Schumacher.