Le pilote de Joliette a vécu un baptême de NASCAR pour le moins mouillé. En effet, la météo a compliqué grandement sa journée. Coincé à New York dimanche soir en raison des orages, il n'a pu joindre qu'hier midi les quartiers de Fitz Motorsports, à Moorsville, en Caroline du Nord. «Et quand on est arrivé au circuit, il pleuvait à boire debout. On n'a pas pu commencer avant 16 h 30», explique Carpentier quand La Presse l'a joint au téléphone. Le plan initial était de rouler toute la journée ; le Québécois n'a finalement complété qu'une vingtaine de tours.

Le pilote de Joliette a vécu un baptême de NASCAR pour le moins mouillé. En effet, la météo a compliqué grandement sa journée. Coincé à New York dimanche soir en raison des orages, il n'a pu joindre qu'hier midi les quartiers de Fitz Motorsports, à Moorsville, en Caroline du Nord. «Et quand on est arrivé au circuit, il pleuvait à boire debout. On n'a pas pu commencer avant 16 h 30», explique Carpentier quand La Presse l'a joint au téléphone. Le plan initial était de rouler toute la journée ; le Québécois n'a finalement complété qu'une vingtaine de tours.

Et puis ? «Au début, j'avais trois ou quatre secondes de retard sur Robbie Gordon, qui avait roulé sur le circuit la semaine passée. La voiture survirait beaucoup. Ces autos tournent plus que les Daytona prototype ; elles freinent aussi plus tôt. Elles sont aussi plus lourdes, mais le moteur possède 300 chevaux de plus, alors»

Après ces premiers tours d'adaptation, Carpentier a demandé une ou deux modifications aux réglages, l'équipe a changé de train de pneus et paf ! Il s'est senti comme un poisson dans l'eau. «D'un coup, j'ai rattrapé les chronos de Gordon. Je me suis adapté et mon pilotage est devenu plus agressif. Je sautais les virages, c'était vraiment le fun !»

Pour Carpentier, cette journée d'essais, même amoindrie, était cruciale. Avant-hier, il n'avait jamais piloté une voiture de Busch et son expérience de stock-car se limitait à une course de CASCAR Qui plus est, ses perspectives d'avenir sont étroitement liées à ses résultats sur le circuit Gilles-Villeneuve. Une course brillante pourrait lui ouvrir les portes du très lucratif monde du NASCAR. Une contre-performance, et la retraite se profilerait à l'horizon. Le pilote de 35 ans a mis une croix sur la monoplace et il ne lui reste que le stock-car dans son plan de carrière.

Pour l'instant, Carpentier est confiant. «J'étais déçu de ne pas rouler davantage, mais la journée s'est tellement bien finie. On est vraiment dans les temps. Tout le monde a quitté le circuit en se disant : «on a une chance à Montréal». Bon, ça ne veut rien dire, mais maintenant, on a tous vraiment hâte à la course !»

Ce matin, il va passer quelques temps à l'usine de Fitz pour faire mouler son siège, mais aussi, pour veiller à ce qu'on ajoute un miroir supplémentaire à la bagnole. «La visibilité reste ma seule inquiétude. On ne voit absolument rien du côté droit. En prototype, je peux voir sur 360 degrés avec les miroirs, mais dans la voiture de Busch, il y a plusieurs angles morts. Je me demande vraiment comment ça va se passer quand 43 voitures vont prendre le premier virage du circuit Gilles-Villeneuve !»

Patrick Carpentier aura une dernière journée pour finir d'apprivoiser sa Dodge numéro 22. Jeudi, toutes les équipes seront en piste pour tester ce nouveau circuit. Pour l'écurie Fitz, ce sera l'occasion de faire les derniers ajustements, de régler les suspensions. Le Québécois, lui, pourrait continuer à aiguiser ses réflexes sur sa bagnole de Busch, mais aussi sur la Daytona prototype, puisqu'il disputera les deux épreuves. S'il ne connaît pas déjà le circuit Gilles-Villeneuve par coeur, ce sera fait.

«C'est dommage que toutes les équipes de Busch fassent des essais jeudi. Sinon, j'aurais eu un avantage : je suis un des seuls à bien connaître ce tracé ! Mais bon, ça va donner un meilleur show.»

Et quand le spectacle est bon pour les spectateurs, il l'est souvent aussi pour les gars à l'intérieur des voitures.